STRUCTURE MILITAIRE
"DER BRETONISCHE WAFFENVERBAND DER SS"
souvent employé pour désigner le BEZEN PERROT
ne semble pas, d'après l'historien Georges Broderick, attesté par les autorités militaires allemandes

Sur le document ci-dessus, les autorités allemandes désignent les hommes du BEZEN PERROT comme :
SD KOMMANDO VERPFLICHTETEN BRETONEN
Que l'on peut traduire par :
Bretons engagés dans le Kommando SD (de Rennes)
Le BEZEN PERROT dépendait du SICHERHEITSDIENST sous sa forme longue :
"der Sicherheitsdienst des Reichsführers SS" régulièrement abrégé en SD
" le service de la sécurité du Reichsführer-SS " ( en français )
était en Allemagne à partir de 1931 le service de renseignement et de maintien de l'ordre de la SS.
Fondateur : Heinrich Himmler
Président : Reinhard Heydrich
Tous les hommes du Bezen Perrot signaient un contrat d'engagement dans l'armée allemande.
( Ils faisaient partie intégrante de l'armée allemande et dans ce cas le terme de milice parait donc impropre pour désigner l'unité Perrot)
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Le Bezen Perrot est fondé , en novembre 1943, par Célestin Lainé sous le nom de Bezen Cadoudal.
Sur proposition d'Ange Péresse (et par un vote à l'unanimité des premiers engagés) il prendra ensuite le nom de Bezen Perrot.
Chef des opérations militaires : Ange PÉRESSE
Le Bezen Perrot est divisé en deux SECTIONS. dirigées l'une par Léon Jasson l'autre par Alan Heusaff.
Chaque SECTION comprend quatre GROUPES de cinq hommes :
- Un groupe de choc.
- Un groupe de protection.
- Deux groupes de renfort.
Cet organigramme est purement théorique.
Dans la réalité le BEZEN PERROT n'est jamais intervenu au combat en tant qu'entité.
Les hommes ou les groupes étaient toujours engagés, séparément, avec d'autres unités allemandes où collaborationnistes.
Composition des groupes
Le commandement, la composition et le nombre de groupes n'étaient pas figés.
Les chefs et les membres d'un groupe pouvaient être différents selon les opérations menées.
D'après le témoignage d'André Chevalier (RAYMOND)
fin avril 1944 il y aurait eu neuf groupes opérationnels.
En décembre 1944, après le repli de l'unité,
Célestin LAINÉ procédera à des réorganisations complètes du Bezen Perrot →
Grades bretons
KERENOUR (lieutenant) - Ange Péresse et Léon Jasson.
KENTOUR (sergent ) - attribué aux chefs de groupe.
GOUR (soldat) - Hommes de troupe.
Quelque fût le grade breton, tous les hommes du Bezen Perrot étaient considérés
comme SS mann (homme de troupe) par les autorités militaires allemandes.
Une attribution de grades allemands → n'eut lieu qu'après le repli → à Tübingen.
Cette attribution s'est déroulée le 22 décembre 1944 et fut suivie par la seconde
Uniformes
Le 07 février 1944 les hommes du Bezen Perrot lors d'une rafle à Baud opèrent en civil.
Pour se distinguer, il portent au bras un brassard ou un mouchoir blanc sans insigne et un calot à tête de mort et croix gammée.
Courant février seulement une vingtaine d'uniformes furent attribués pour la cinquantaine de membres du Bezen Perrot.
Source : Yannick Botrel : "le Bezen Perrot"
Commandement allemand du Bezen Perrot
SS-obersturmbannfürher Hartmut Pulmer
Criminel de guerre
Né à Königsberg -Prusse - (actuellement Kaliningrad) le 09 décembre 1908
Mort à Beinsheim le 24 avril 1978
ALLEMAGNE
Etudes de droit a l' Université Justus Liebig de Giessen.
Rejoint la SS le 30 juin 1933.
Adhère au NSDAP Le 1er mai 1937
Officier de la Gestapo en février 1938
1er septembre 1939, il participe dans un Kommando SS à l'invasion de la Pologne .
POLOGNE
30 janvier 1940 à avril 1942 chef du Stapo Zichenau ( Le bureau de police d'État de Zichenau (Stapo Zichenau) a été créé en tant que bureau de la police secrète d'État (Gestapo) sous différents noms de novembre 1939 à janvier 1945 environ)
Le district de Zichenau fut dissous en 1945 lorsque la Prusse-Orientale fut envahie par l' Armée rouge soviétique . Le territoire fut ensuite restitué à la Pologne.
Chef de la Gestapo de Płock-Ciechanów, le SS-Sturmbannführer Hartmut Pulmer, organisa plusieurs pendaisons massives dans la région de Nowy Dwór Mazowiecki et Czerwińsk
BRETAGNE
Hartmut Pulmer a commandé le SD pour la Bretagne de 1942 à 1944.
C'était un national-socialiste convaincu, très dur, qui détestait non seulement les Français, mais aussi ses compatriotes n’appartenant pas au parti nazi ou aux Waffen-SS.
Il était craint de ses subordonnés dont il exigeait une obéissance totale.
L'Obersturmbannfuhrer Pulmer avait la responsabilité directe des unités qui combattaient les maquis de Bretagne ce qui incluait donc le Bezen Perrot.
ALLEMAGNE
En novembre 1944, Pulmer devient chef du quartier général de la police d'État de Nuremberg.
En janvier 1945, peu avant la libération de Nuremberg par l' armée américaine, Pulmer donna l'ordre de fusiller les travailleurs forcés étrangers .
Il s'est ensuite caché sous une fausse identité au nom de Hans Petersen .
Pulmer vivait avec sa famille (trois enfants) sous ce faux nom à Bensheim et y travaillait comme employé.
En raison de ses activités pendant la période nazie, une procédure a été ouverte en 1974 devant le tribunal régional de Giessen (10 inculpés) .
déclaré inapte à être jugé, Pulmer a été exclu de la procédure le premier jour du procès.
Il est décédé à Bensheim en 1978.

San Bernardino sun
03 septembre 1974

Commandant
du SD
pour toute
la Bretagne

SS Hauptscharfuhrer Hans Grimm
dit " le comte "

Sous la responsabilité du chef du SD Hartmut Pulmer, le Bezen Perrot était en réalité sous le commandement de Hans Grimm chef de la section VI.
Ce personnage était puissant malgré son grade subalterne (équivalent à adjudant chef)
Alsacien ou Lorrain ?
ALSACIEN
Source :
Né en Alsace le 27 juillet 1901 (ville inconnue), il serait le fils d'un père d'origine prussienne, ministre du Reichsstadt, et gouverneur de Lituanie pendant la guerre.
Sa mère une des dernières descendantes des ducs de Lorraine, porte le titre de "baronne de BORNY".
Elle possède le château de Borny près de Metz, département de la Moselle, en Lorraine, et aurait été une des chefs de la Croix-Rouge allemande sur le front russe.
Les parents possèdent plusieurs propriétés en Allemagne.
Avant guerre inspecteur des eaux et forêts à Berlin.
LORRAIN
d'après Yannick Botrel - voir le chapitre consacré à Grimm dans son livre "le Bezen Perrot" →
Né à Metz (Sablon) le 23 janvier 1899
Père Allemand / Mère Lorraine
(Pas trouvé dans les tables décennales)
Hans Grimm se repliera sur L'allemagne avec le Bezen Perrot.
Sa Maîtresse / Secrétaire (non rémunérée par la gestapo) Simone Cabin le suivra dans pratiquement tous ses déplacements.
Fin novembre 1944 Grimm est à Offenburg puis Fillingen, puis dans différentes villes et fin décembre Euskirchen.
Fin janvier 1945 il part pour le front russe.


Lors du repli du Bezen Perrot,
Simone Cabin faisait partie du convoi.

En septembre 1948 Hans Grimm devenu journaliste est arrêté non loin de Leipzig.
Il est ensuite transféré aux autorités françaises.
En janvier 1950, durant l'instruction de son affaire, il adresse plusieurs courriers à des responsables de la résistance française avec lesquels il serait entré en contact durant l'occupation.
Il affirme avoir agi (noms et dates à l'appui) en faveur de résistants français.
Il ira jusqu'à interpeller François Tanguy-Prigent.
Résultat du procès : ?

Véritable
commandant
du
Bezen Perrot
Début juillet 1944, pour mener les combats contre la résistance dans la région de Scrignac/Carhaix, le Lieutenant Georges Roeder, ancien chef du Sonderkommando de Brest, prend le commandement du Bezen Perrot et de la SSP de Rennes

Le Bezen Perrot a été la plus petite unité militaire collaboratrice

Source : La collaboration militaire française dans la seconde guerre mondiale.
Krisztián Bene