Célestin Lainé appartient à une famille du Léon dont deux de ses frères ont fait carrière dans l'armée française.

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C'est dans le milieu des années vingt, semble-t-il, qu'il adhère au nationalisme breton. >

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Il effectue ses études à Paris où il suit l'école centrale dont il sort ingénieur chimiste.

Il sort du service militaire avec le rang d'officier de réserve.

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Bretonnant confirmé, il écrit pour la revue Gwalarn un traité de mathématiques.

en 1930, au congrès de Saint-Brieuc, il prêche, en vain, pour l'utilisation de la violence dans le combat Breton.

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En 1931, il crée avec Fransez Debauvais, le Kuzul Meur qui allait devenir le comité directeur secret du mouvement.

C'est lui qui en 1932 crée " Gwenn-Ha-Du " >  et fait sauter le monument commémoratif de l'union franco-bretonne à Rennes.

Il dirige les autres attentats de 1936-1938, n'ayant rien entrepris de 1932 à 1936, puisqu'il est ingénieur en poste hors de Bretagne.

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Dès l'été 1936, sinon avant, il met sur pied ce qui restera l'un de ses objectifs constants : un embryon d'armée bretonne, le kadervenn, > ou "sillon de combat", effectue des manœuvres miltaires qui regroupent une douzaine puis, sans doute, deux ou trois fois plus de participants.

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Arrêté en mai 1938, à la suite d'une campagne d'inscriptions sur des monuments publics, il refuse de parler français au tribunal et est condamné à trois mois de prison.

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Il établit des contacts avec l'IRA et tente de joindre les services secrets allemands : Il cherche à se procurer des armes et à faire former ses hommes. >

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En 1939, il ne met pas à exécution un plan qu'il avait élaboré pour rassembler les membres du Kadervenn.

Mobilisé, il ne revient en Bretagne qu'à la fin de juin 1940 et est désigné, avec Olier Mordrel, Fransez Debauvais et Marcel Guieysse, pour faire partie du CNB ( conseil national breton ). >

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Sur son rôle dans cette période de 1939-1940, il a donné de courtes indications dans un article publié dans Carn en 1977 et reproduit en introduction au tome IV des mémoires de madame Debauvais :

" En de telles circonstances, il est facile de comprendre que la réalisation par les Bretons d'un coup d'état antifrançais efficace ( par les soins de Gwenn-Ha-Du ) était un problème d'une très grande difficulté. Cependant 

tout était alors préparé et Prêt".

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Lainé a un visage dur et un physique qu'on a qualifié de prussien ou de monacal.

Les opinions sur lui sont la plupart du temps d'autant plus négatives et catégoriques qu'il n'a jamais accepté de témoigner sur son passé, se bornant à deux ou trois mises au point passionnées.

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"C'est un être dangereux" dit de lui un ancien du PNB.

"Léonard déterminé, antifrançais, indomptable, anti-catholique", écrit Ronan Caërléon qui ajoute quelques précisions de caractère : "Ce seigneur de la guerre qui s'imposait des temps d'austérité, parfois ne dédaignait pas la bonne table...Célibataire, on ne lui connaissait aucune maîtresse attitrée.Il considérait la femme comme repos du guerrier et les volontaires pour faire l'amour avec le maître ne manquaient pas ".

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Olier Mordrel qui le déteste critique violamment ses idées:

" Ce Prussien d'élection était un anarchiste pur...On pourrait intituler sa chronique : de l'inconvénient de se croire l'élu du Seigneur et de mélanger les ensegnements de Zarathoustra avec ceux du nationalisme breton".

"Il était devenu prophète d'une religion celtique faite à sa mesure, où le racisme nordisant se mariait avec la volonté de puissance nietzschéenne, non sans filtrer avec d'inévitables exhalaisons de druidisme romantique".

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Le frère de Célestin lainé ( Albert ) prend sa défense sur le plan de son comportement spirituel:

" il n'était pas nazi. c'est l'être le plus religieux que je connaisse...Avec lui, il y a quelque chose de réconfortant:

il ne transige pas et - coyez-le bien- ne se rendra jamais à ses ennemis".

 

En novembre 1943, Lainé transforme sa troupe en "compagnie bretonne en guerre contre la France" qui devient,

le mois suivant, la formation Perrot. >

Soutenu par Fransez Debauvais, il relance un nouveau PNB, se faisant ainsi le chef de file d'une alliance politique et militaire totale avec l'Allemagne de 1944-1945.

 

Il parvient à échapper à la débâcle et se réfugie en Irlande.

Il vit dans un complet dénuement, exilé sur un roc celtique, dans un isolement mystique.

 

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