C N B
Conseil National Breton
de juillet à octobre 1940
Fransez Debauvais sur l'escalier d'honneur du château des Rohan ( cour intérieure )
Olier Mordrel
Olier Mordrel - Fransez Debauvais - Marcel Guieysse
Le comité exécutif du CNB
Olier Mordrel - Fransez Debauvais - Marcel Guieysse - Célestin Lainé
Le 20 octobre 1939 le PNB est interdit.
Face à cette interdiction, Le Conseil National Breton (CNB) est créé.
L'acte fondateur du CNB se déroule à Pontivy au château des Rohan le 08 juillet 1940 en présence des principaux cadres du PNB et de nombreuses notabilités.
Fondateurs : Olier Mordrel >, Fransez Debauvais >, Marcel Guieysse > et Célestin Lainé >
Fransez de Debauvais est élu président à l'unanimité.
le 08 juillet 1940 à Pontivy :
Déclaration du CNB adoptée à l'unanimité.
1- le Conseil National Breton déclare, au nom du peuple breton, qu'en toute éventualité, la situation de la B Bretagne ne pourra plus être celle qu'elle était auparavant.Le système qui condamnait la Bretagne est anéanti à jamais, et tous les principes sur lesquels il était fondé se sont effondrés.Une nouvelle Europe va naître, qui verra s'épanouir la jeune force de la Bretagne, soutenue par notre volonté.
2-Le CNB, organe représentatif des Bretons soucieux du bien collectif et de l'honneur de leur peuple, agira à l'heure choisie par lui pour doter la Bretagne d'un Etat National dans son cadre naturel et dans l'esprit de sa tradition, afin qu'elle puisse vivre enfin en nation organisée, libre de ses aspirations et maîtresse de ses intérêts.
3-La constitution de l'état breton, répudiant les habitudes de désordre et d'injustice sociale qui ont causé la perte de la France, s'inspirera des principes suivants :
* La bretagne aux Bretons.
* Le bien de la communauté bretonne comme loi suprême au-dessus de tous les égoïsmes.
* L'unité, la responsabilité et l'indépendance de la direction.
4-Le statut international de l'état breton et la nature de ses relations avec la France et l'Allemagne seront définis par des accords librement discutés dans le cadre des possibilités offertes par les nouvelles conditions générales.
5-Dans la guerre qui se poursuit contre l'hégémonie anglaise, le peuple breton tient à affirmer qu'il est de tout cœur contre le vieil ennemi des celtes.
6-Le CNB compte que chacun ayant compris que nous avons peu de temps pour aboutir, assurera le succès rapide de l'action entreprise en ce jour, en engageant sans réserve son corps, sa volonté et ses biens dans la lutte, ainsi qu'en faisant montre de caractère et de discipline.
Source :
Très rapidement, Fransez Debauvais voit sa santé décliner et abandonne toute activité.
Mordrel en profite pour proposer au Kuzul meur d'abandonner le CNB et de relancer le PNB.
Le conseil se rallie à cette idée et le 20 octobre 1940, Mordrel devient officiellement le chef d'un nouveau PNB.
L'heure bretonne survivra à l'éphémère CNB.
Le journal deviendra l'organe du PNB
d'Olier Mordrel puis celui de Raymond Delaporte.
Breiz Atao ( 1919 à 1939 ) ne paraîtra plus à l'exception de deux numéros publiés par Célestin Lainé en 1947 et 1949
Ce journal était édité à Rennes par le Comité National Breton.
Il était en fait la continuité de Breiz Atao.
L'Heure bretonne est un journal hebdomadaire nationaliste breton qui paraît de juillet 1940 à juin 1944.
En juillet 1940, au Congrès de Pontivy, François Debeauvais et Olier Mordrel créent le Comité National Breton. Ils décident aussi l'édition d'un journal hebdomadaire l'Heure Bretonne. Le premier numéro est symboliquement daté du 14 juillet 1940.
201 numéros paraîtront entre juillet 1940 et juin 1944.
Le journal est initialement dirigé par Olier Mordrel .
Celui-ci, jugé trop imprévisible par les autorités allemandes, est remplacé le 8 décembre 1940 par Raymond Delaporte.
Rédacteurs en chef :
-Morvan Lebesque (pendant deux mois)
-Jean Merrien (jusqu'à l'éviction d'Olier Mordrel de la tête du PNB, et de la direction du journal)
-Job Jaffré (à partir de décembre 1940)
René de La Poix de Fréminville
dit
Jean Merrien
Né le 3 juin 1905 au Chesnay
Mort le 7 juin 1972 à Fribourg (Suisse)
Militant nationaliste breton
Libraire à Rennes, il affirme ses convictions nationalistes en collaborant à divers journaux nationalistes bretons.
Ainsi, d'octobre à décembre 1940, il collabore au journal L'Heure bretonne, organe de presse du parti national breton alors tenu par Olier Mordrel.
Il en est le second rédacteur en chef, succédant à Morvan Lebesque.
Il est remplacé à l'Heure bretonne par Jos Jaffré lors de l'éviction d'Olier Mordrel du Parti national breton.
Il collabore ensuite à La Bretagne, journal fondé en mars 1941 par Yann Fouéré.
Dans cet hebdomadaire, il écrit essentiellement des textes sur les questions culturelles.
Du fait de ses activités, durant la guerre, au sein de la presse nationaliste bretonne, il est condamné à la Libération à cinq ans d'indignité nationale et à la confiscation de ses biens.
Navigateur et écrivain
Écrit entre 1944 et 1958 (14 ans) le dictionnaire de la mer réunit près de 4000 termes de marine et reste LA référence en la matière..
Durant la Seconde Guerre mondiale, il rencontre Gisèle Verschuere.
Ils s'installent à Rennes et créent la Librairie de Bretagne.
Historien, il laisse des ouvrages importants sur la vie des marins, les corsaires, les navigateurs solitaires. Sa notoriété est due aussi à ses ouvrages didactiques sur la navigation à voile : dictionnaires, guides, manuels d'initiation.
Plaisancier, il crée avec des architectes navals, la série des « diables », bateaux à double quille.
Sous le pseudonyme de René Madec, il a publié sept romans policiers dont le personnage central est l'abbé Garrec.
Son œuvre compte aussi de nombreux livres pour la jeunesse.
Raymond Delaporte