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Marcel Guieysse

Né à Caudan le 21 août 1881

Mort à Vitry-Sur-Seine le  08 février 1967

Nous proclamons que la Bretagne est une nation, toujours méconnue de la France.

La France n'a cessé de vouloir la détruire où l'assimiler : le devoir d'un Breton est de maintenir, de sauver sa Patrie.

L'indépendance de la Bretagne est, depuis quelques années, le but vers lequel nous marchons; ce qui semblait à beaucoup un rêve impossible, est sur le point de se réaliser; ce serait lâcheté et folie d'y renoncer; nous nous considérons, en dépit de tous les risques à courir, comme responsables de la Bretagne de demain à l'égard des générations futures.

Si nous réussissons- et j'en ai la pleine conviction - nous leur laisserons une Bretagne libre; si nous échouions, la Bretagne retomberait dans sa déplorable situation et disparaîtrait rapidement.

Trahir? 

pour un Breton, c'est renoncer à l'affirmation des droits de la Bretagne, renoncer à la sauver enfin de cette situation inférieure où elle est maintenue.

Et comme "jamais Breton ne fit trahison", nous restons fidèles à notre pays et ce, quoi qu'il puisse nous en coûter.  

Marcel Guieysse juillet 1939

Les Guieysse sont originaires de l'Aveyron.

La famille deviendra Bretonne par le mariage de Pierre Guieysse en 1800 avec Marie-Jeanne Le Gallic De Kerizouet.

Marcel Guyiesse était le fils de Paul Guieysse (polytechnicien) Député radical socialiste de Lorient de 1889 à 1910,  ministre des colonies en 1895-1896.

Paul Guieysse (1841-1914) radical modéré, anti-clérical, dreyfusard, a fait partie du comité central de la LDH    ( ligue des droits de l'homme).

Président des Bleus de Bretagne de 1899 à 1905, c'est lui qui a, en 1902, fait ériger avec ses frères du Grand Orient la statue de Hoche à Quiberon et de Renan à Treguier en 1903.

Il se convertira au protestantisme probablement lors de son second mariage en 1873.

LES BLEUS
DE
BRETAGNE

 la bretagne nouvelle les bleus de Bretagne

- La Bretagne nouvelle -

Revue des Bleus de Bretagne -1908 -

Le dessin de couverture est éloquent.

L'Association des Bleus de Bretagne, fondée à Paris en 1899, rassemble des républicains laïcs et anticléricaux, d’abord à Paris, puis en Bretagne où les groupements locaux connaissent des succès très relatifs. Cette association succède à l'association "Bretons de Paris" fondée en 1891 par Ary Renan (fils d'Ernest Renan) et Armand Dayot.

La place importante tenue par la noblesse et le clergé dans l'Union régionaliste bretonne fait que certains de ses membres s'y sentent rapidement mal à l'aise et Ary Renan et Armand Dayot fondent avec quelques autres en 1894 l'organisation Bretons de Paris, qui devient en 1899 l'Association des Bleus de Bretagne.

Ce mouvement rassemble des hommes politiques, des intellectuels et des artistes qui se réclament de la Révolution française et proclament leur solidarité avec les nouvelles orientations de la politique radicale. 

Rouges parfois mais toujours bleus parce qu'adversaires des blancs, et partisans des Lumières, ils entendaient mener à bien leur combat pour l'accès de la Bretagne aux Lumières. Marqués de sensibilité dreyfusarde et d'influence protestante, maçonnique voire libertaire la ligue était fort composite. On y retrouve par exemple Charles Guernier, Alphonse Gasnier-Duparc, Robert Henri Surcouf , Yves Le Febvre, Jean Boucher, Pierre-Paul Guieysse, Jean-Bertrand Pégot-Ogier.

Le trait commun des Bleus de Bretagne, si on met à part des personnalités comme Anatole Le Braz — outre la profession d'anticléricalisme — est d'appartenir à la bourgeoisie urbaine et francophone de la province voire à la société parisienne.

source : wikipédia

Marcel Guieysse fit ses études à Paris, aux lycées Montaigne et Louis Le Grand puis à la faculté de droit et "sciences Po".

En même temps il apprend les langues celtiques avec Henri Gaidoz > .

Marié en 1904 il eut une fille Denise.

Sous-préfet pendant sept ans il se présenta aux élections législatives à Lorient dans l'espoir de succéder à son père mais il fut battu.  

Il entra alors au ministère des affaires étrangères et participa aux négociations du traité de Versailles >.

Devenu un nationaliste breton fervent lors de ses études à Paris, il ne commençe à militer qu'en 1927.

En 1936 il devient président de la section de Paris du PNB acquérant ainsi un rôle important au sein du mouvement breton et se faisant connaître par plusieurs publications dont un livre consacré à la langue bretonne.

En 1939 Marcel Guieysse et sa famille quittent Paris pour s'installer à Kervéléan.

Il devient président de la section du PNB du Morbihan en octobre 1940.

Il mena une activité inlassable dans le Morbihan mais ses positions radicales ne faisaient pas l'unanimité.

Le 02 juillet 1940, il fut avec Olier Mordrel, Fransez Debauvais et célestin Lainé l'un des quatre membres de l'éphémère CNB  (Conseil National Breton)  qui firent une déclaration solennelle le 03 juillet au château des Rohan à Pontivy pour affirmer le droit de la Bretagne à prendre elle-même en mains ses destinées. >

 

Il devient l'un des chefs du nouveau Breiz Atao recontitué par Célestin Lainé.

Le 10 décembre 1943, du fait de ses positions pro-allemandes et pro Bezen Perrot (alignées sur Olier Mordrel et Célestin Lainé), il est remplacé à ce poste par Noël le Nestour > , par décision du Président du PNB Raymond Delaporte.

 

Début Août 1944  accompagné de son épouse et de sa fille il accompagnera le Bezen Perrot lors du repli de celui-ci sur l'Allemagne.>

Arrêté en Allemagne en 1945 par les américains, il fut le seul inculpé présent lors du procès du journal

"l'heure bretonne" à Rennes le 18 juin 1946.

Il y defendit courageusement le nationalisme breton et le Bezen Perrot dont il revendiqua pour lui-même toute la responsabilité morale.

Condamné à cinq ans de prison, à la confiscation de ses biens et à l'indignité nationale à vie, il fut libéré en août 1948 pour une opération des yeux où il perdit completement la vue.

Il est mort le 08 février 1967 chez sa fille Denise.

Sources : - Dictionnaire Biographique du Mouvement Breton

                - être dreyfusard hier et aujourd'hui (Gilles Manceron)

                

manoir de kervéléan lanester

LANESTER : Manoir de Kervéléan ou Kervélean (fin du XVIIIème siècle), propriété de Pierre Le Gallic de Kerizont

(à partir de 1787), puis de la famille Guieysse (suite au mariage de Marie-Jeanne Le Gallic avec Pierre Guieysse).

Lanester, ancien pays de lande et de marécage, est un démembrement au XIXème siècle de l'ancienne paroisse primitive de CAUDAN

( l'acte de naissance de Marcel Guyiesse est donc rédigé : né au manoir de Kervéléan à Caudan ).

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