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Fransez Debauvais

dit Deb

François Debeauvais

Né à Rennes le 30 janvier 1903

Marié à Anna Youenou en avril 1929

Mort à Colmar le 20 mars 1944

Le peuple breton ne doit pas arrêter son combat pour la liberté.

N'oublions jamais que notre sort dépend avant tout de la vigueur de notre volonté nationale.

Si elle ne s'affirmait pas dans une adhésion san cesse renouvelée, plus consciente et plus forte, rien ne sauverait la Bretagne, sa langue, sa culture, sa civilisation.

Fransez Debauvais est né à Rennes .

Sa famille, d'origine normande, se fixa en Bretagne vers 1840, quand son arrière grand-père trouva à Nantes un travail d'ouvrier.

Son grand'père fut jardinier à Saint-Symphorien (35).

Son père était employé de pharmacie à Rennes, tandis que sa mère faisait les marchés en y vendant tissus et dentelles. 

La jeunesse de Debauvais se passe donc dans un milieu modeste de la rue de Saint-Malo, ptès de la pharmacie où travaille son père.

Sa vocation bretonne naît à l'école où il sent la révélation de son patriotisme dans ses lectures ( 1912-1916 ).

Lors de la révolte irlandaise de 1916, il confectionne des papillons "vive l'Irlande" qu'il va coller sur un mur de la ville.

"c'était la guerre.Dans une âme d'enfant, je sentais que la Bretagne était en train de perdre une grande occasion.mes sentiments de Breton séparatiste étaient à rude épreuve.J'attendais de l'Irlande un geste que mon pays ne pouvait faire".

Lors de la guerre, son père est mobilisé et sa mère réquisitionnée à l'arsenal.

fransez debauvais

En février 1919, ayant acheté pour la première fois le journal Breiz Atao, il rencontre ceux qui l'avaient fondé cinq mois plus tôt :

Job de Roincé, 23 ans, Morvan Marchal, 19 ans  

puis Yann Bricler, 15 ans et son cousin olier Mordrel, 18 ans.

Il devient membre du GRB ( Groupe Régionaliste Breton ).

 

Il étudie pour devenir préparateur en pharmacie.

Il collabore de façon très active à Breiz Atao, apprend le breton avec Youen Drezen et devient, en 1920; président de l'UYV ( Unvanniez Yaouankiz Vreiz ) et administrateur en titre du journal Breiz Atao.

Il aide sa mère sur les marchés, mais consacre le plus clair de son temps au journal, à l'organisation et la propagande.

Il effectue parfois des remplacements en pharmacie, lit énormément et complète sa formation.

 

De mai 1925 à octobre 1926, il fait son service militaire dans la région parisienne, continuant, de la caserne, à administrer Breiz Atao.

Il développe ses études en littérature, philosohie, économie politique, histoire et langue bretonnes.

Il est en suite comptable à Guingamp, pense acheter une herboristerie mais, élu vice-président du PAB ( Parti Autonomiste Breton ) en septembre 1927, il revient à Rennes en 1928 et se consacre à l'action bretonne, lancant abonnements et souscriptions pour le journal Breiz Atao devenu hebdomadaire et dont il est rédacteur et administrateur tout en étant secrétaire et trésorier du PAB.

Mariage avec Anna Youenou

fransez debauvais

le 23 avril 1929, l'abbé Yann-Vari Perrot bénit son mariage avec Anne ( Anna ) Youenou de Douarnenez.

Jean-René  Youenou, le frère d'Anna, s'est marié le même jour que sa sœur.

On reconnait Olier Mordrel  juste au-dessus du couple Debauvais.​

Assassinat de Jos Youenou

Joseph Youenou 

Né à Douarnenez le 21 juillet 1912

Mort au camp de Natzweiler (Alsace) le 14 février 1945

Frère d'Anna Youenou et donc beau-frère de Fransez Debauvais.

Militant nationaliste breton.

Il faisait partie de la troupe "Gwalarn", fondée par Roparz Hemon.

Cette troupe animait, dans le cadre de la collaboration avec les Allemands, des émissions en breton depuis Radio-Bretagne à Rennes.

En août 1944 Il accompagne le Bezen lors de son repli sur l'Allemagne.

Arrêté il est transféré dans l'ancien camp de concentration de Natzweiler.

( Le camp principal évacué en septembre 1944 etait devenu, dès décembre 1944, un centre d'internement brièvement géré par les Forces françaises de l'intérieur (FFI) puis par le ministère de la Justice pour quelques 2 000 prisonniers de guerre et collaborateurs.

Il sera confié à partir de 1949 au ministère des anciens combattants et victimes de guerre. 

Dans la baraque 7 de ce camp, il est emprisonné avec des anciens SS et des autonomistes alsaciens.

il se revendique Breton refusant de se reconnaître Français.

Bien qu'amputé du bras droit (blessure de guerre en 1940) il sera matraqué tous les jours.

Il finira par mourir sous les coups le 14 février 1945. 

Dans son livre "l'hermine et la croix gammée" (note en bas de page 323)

Georges Cadiou affirme que Jos Youenou est mort des suites des mauvais traitements que lui auraient infligés des prisonniers alsaciens qui ne supportaient pas son "patriotisme breton".

( Affirrmation étonnante quand on connait la proximité des nationalistes bretons et alsaciens durant la guerre ).

camp de concentration

Le Natzweiler-Struthof fut un des camps de concentration au système de répression le plus dur.

Ce sont tout d’abord des asociaux, prisonniers de droit commun et déportés politiques qui y sont enfermés. On y incarcère ensuite des déportés  "NN", c’est-à-dire des résistants dont la capture se place dans le cadre du décret Nacht und Nebel, de 1941 et visant à anéantir l’opposition politique.

Chaque type de prisonnier se distingue au triangle de couleur cousu sur sa chemise à côté de son numéro de matricule.

Le camp fut surtout un lieu d'exécutions : pour 107 résistants, mais aussi un lieu de toutes sortes d'atroces expériences.

En avril 1943, les nazis installent, à l’extérieur du site, une chambre à gaz, pour tester une nouvelle arme chimique sur des déportés tsiganes : le phosgène ( qui fait partie des armes chimiques et gaz de combat de la classe des agents suffocants).

À l’été de la même année, 86 juifs, issus d’Auschwitz, sont gazés afin de rejoindre la collection de squelettes d’un médecin, membre du parti nazi, le professeur d’anatomie August Hirt →.

​1929 c'est aussi l'année de la constitution de la société anonyme "Imprimerie Commerciale de Bretagne" qui, grâce à une mobilisation financière hâtive, rachète l'imprimerie Vatar, rue des Francs-Bourgeois, à Rennes.

 

La vie de Fransez Debauvais se confond de plus en plus avec l'histoire du PNB ( Parti National Breton ) qui se crée à la fin de 1931.

A partir de 1931, Debauvais personnifie de plus en plus la ligne d'action "Breiz Atao" et le mouvement doit beaucoup à son inlassable activité alors qu'il se débat dans des difficultés continues et que les premières manifestations de la maladie l'atteignent en avril 1935.

Le ménage n'ayant pas d'enfants, adopte un neveu oephelin : Hervé, qui portera leur nom.

 

Président du comité directeur du PNB, Debauvais doit vendre l'imprimerie en 1937, ainsi que le magasin

"ti-Breiz" qu'avait créé sa femme.

L'activité continue malgré les difficultés, les séjours en sanatorium et la répression des "menées anti-nationalistes".

 

Caché de mai à octobre 1938, le chef du PNB se constitue prisonnier.

Il ne sortira de prison qu'à la fin de juillet 1939, un mois avant de se réfugier finalement en Allemagne.

Il est condamné à mort en mai 1940.

 

Sa santé est mauvaise : ses activités débordantes le détérioront de plus en plus.

Debauvais est un autodidacte, travailleur et intelligent; incorruptible, courageux et obstiné, il a consacré toute sa vie à son idéal, se ruinant financièrement et physiquement à la tâche.

Cette obstination et cette ardeurs furent parfois désservies à la fin de sa vie par une attitude plus attentiste ou passive que la fatigue et la maladie contribuent à expliquer.

Après la crise de l'hiver 1940 qui vit son élimination politique, Fransez Debauvais reste président d'un CNB  

de plus en plus théorique.

Il édite quelques brochures ( Stourm-1942 ) , effectue des études historiques et politiques, aidé dans ses recherches par son beau-frère Jos Youenou.

 

Contraint une nouvelle fois de se soigner, il quitte la Bretagne en septembre 1943 pour le sanatorium de Colmar où il meurt de la tuberculose le 20 mars 1944, affirmant nettement sa foi " celto-germanique" >  en la victoire de l'allié allemand.

 

Anna youenou a publié ses mémoires et est morte en 1985.   

Le texte ci-dessus a été publié par Bertrand Frelaut dans son ouvrage :

" les nationalistes bretons de 1939 à 1945"

Fransez Debauvais meurt le 20 mars 1944 de la tuberculose dans un sanatorium de Colmar (Alsace)

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Convaincu de la victoire allemande, sa dernière publication dans Breiz Atao s'intitulera :

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