Les Kommandos IC
le 15 avril 1944, parmi la batterie de mesures prises à la suite de l'inspection du maréchal Rommel, très mécontent de ce qu'il découvre, tant sur le littoral que l'intérieur, se trouve l'ordre de former dans chaque division un kommando de chasse, dont l'organisation est confiée à l'officier commandant le service de sécurité de la division.
Wilhelm Fahrmbacher, général en chef des armées de Bretagne, donnera la consigne de recruter les hommes "parmi les anciens adjudants et les policiers de métier", selon ses propres termes.
On sent bien que les idées lui ont été soufflées par l'état-major de Rommel.
Il annonce la création des Kommandos au moment où il lance le Kampfgruppe (groupe de combat) Heintz contre les maquis.
Source : "le Kommando de Landerneau"
Jean-Yves Guengant
Les Kommandos IC étaient des unités de la Wehrmacht
(armées du IIIe Reich, à l'exclusion des formations armées du parti nazi)
Ces Kommandos pouvaient agir en toute autonomie sans être intégrés aux troupes régulières de l'armée allemande sauf en cas d'opérations avec d'autres unités.
Ne pas confondre les KOMMANDOS IC
unités de la Wehrmacht
(armées du IIIe Reich, à l'exclusion des formations armées du parti nazi)
comme le KOMMANDO IC 343 de LANDERNEAU
et
qui eux dépendaient de la SS
(Le Bezen Perrot faisait partie du SD)
Ce qui ne les a pas empêché d'opérer ensemble.

le Kommando de Landerneau
ou Kommando Schaad
Durée d'activité :
moins de 4 mois
Unité de combat comprenant peu d'hommes spécialisés dans la chasse aux résistants.
Ce Kommando dépendait de la 343ème ID (division d'infanterie).
La 343. Infanterie-Division est une division d’infanterie allemande ayant combattu au cours de la Seconde Guerre mondiale.
Elle est formée le 1er octobre 1942 à Grafenwöhr dans la Wehrkreis XIII.
Elle stationne en Bretagne (Landerneau) dans le cadre du Mur de l’Atlantique (Atlantikwall). Après le Débarquement en Normandie, elle n’est pas transférée en Normandie. Mais elle se retrouve encerclée en Bretagne après la percée d’Avranches. Elle participe à la défense de Brest où ses éléments sont détruits.
Elle est dissoute le 29 septembre 1944.
Date de création : 17 avril 1944 -
Dissolution de fait : 06 août 1944
Effectif : une trentaine d'hommes.
CHEF : Le lieutenant Willy Kruger secondé par le sergent Herbert Schaad
Une vingtaine d'hommes de troupe allemands et une dizaine de Bretons.
Le rayon d'action du Kommando de Landerneau ne s'est pas limité au Finistère.
Il a été également actif en Ille-et-Vilaine et dans le Morbihan
Souvent associé au Bezen Perrot lors des opérations de chasse aux maquisards.
Le Kommando s'installe dans la maison Colleville, située rue feunteun-goz, devenue après la guerre la rue Alain-Daniel. (la Kommandantur était située Quai de Léon)
C'est une vaste demeure de deux étages, autrefois prebytère, où le Kommando prend ses quartiers.
Il y vivra désormais, prêt à intervenir jour et nuit.
Il y interrogera les suspects, les torturera et les emprisonnera, avant de les remettre, comme c'est la consigne, au SD à l'école Bonne-Nouvelle à Brest et à la prison maritime de Pontaniou située près de l'arsenal.
La maison est une grande bâtisse sans caractéristiques particulières.
Elle possède de nombreuses pièces transformées en appartements pour les gardes.
Le second étage est transformé en cellules pour les suspects.
Une grande salle au premier étage devient la salle d'interrogatoires.
Le grenier est sommairement aménagé pour accueillir les personnes qui viennent d'être raflées.
Une cuisine permet au groupe de vivre en autonomie.
Les automobiles peuvent se garer dans la cour.

Maison Colleville
Source texte et photo : "le Kommando de Landerneau"
Jean-Yves Guengant
Prison de Pontaniou (Brest)
07 août 1944, Brest. Dans la prison de Pontaniou, un crime se prépare :
les SS de l’Aussenkommando de Brest organisent la liquidation des prisonniers.
Entre trente et quarante résistants disparaissent dans le petit matin.
Tous avaient été pourchassés et arrêtés par le SD de Brest et le Kommando de Landerneau.
Alors que les troupes américaines approchent de Gouesnou, ces prisonniers ont été exécutés, sans doute au fort du Bouguen.
À 5h du matin, ils sont emmenés.
À 7h, ils sont morts mais le lieu de leur exécution reste une hypothèse.
On n'a pas retrouvé les corps.
Qui a donné l’ordre de tuer les prisonniers ?
Pourquoi effacer toute trace du crime ?
Chef du Kommando
Chef de fait des opérations
Agent du SD qui a souvent
opéré avec le KdL
- Deux hommes : Hervé Botros et André Geffroy (le grand Geff) rallient Rennes et choisissent de se replier avec le Bezen Perrot.
- Le reste du Kommando se replie à Brest et Crozon avec la 343 ème division de l'armée Allemande (dont il dépend).
René le Hir, Jean Corre, Paul le Reste, Pierre Caouissin ( accompagné de ses frères ) rejoignent l'école navale de Saint-Pierre Quilbignon (près de Brest) où ils séjournent trois jours.
Les frères Caouissin abandonnent le groupe pour rejoindre la résidence de Michel Chevillotte (membre du Bezen Perrot) à Brelès.
La presqu'île de Crozon sera pour eux une souricière.
Finiront par être arrêtés et internés à la prison (ancienne école) de Saint-Charles à Quimper :

Herbert Schaad
André Geffroy
Hervé Botros
Edouard Leclerc
Jean Corre
René le Hir
Paul le reste
Gabriel Poquet
Henri Toullec
Pierre Caouissin
Pour en savoir plus sur le Kommando de Landerneau