René le Hir
Kommando de Landerneau
Reun An Hir - Ar Rodellec
Né à Brest le 16 juillet 1920
Mort à Brest le 04 novembre 1999
(enterré à Plougastel)
79
ans
Bien qu'ingénieur (diplome obtenu en 1938 à l'école d'électricité et de mécanique de Paris), contraint par la guerre, il travaille en 1939 dans le garage familial de Landerneau.
En 1942, dans le cadre du STO il devient ouvrier spécialisé dans l'usine BMW de Munich (moteurs d'avion).
Il rentre en Bretagne durant l'été 1944.
Il devient membre du PNB en 1941 et sera le chef de canton du Parti à Landerneau.
Il quitte le PNB en 1944 ( celui de Delaporte) pour rejoindre le PNB dissident de Célestin Lainé / Marcel Guieysse.
Il intègre le Kommando de Landerneau dont il sera un des premiers membres.
Ami d'enfance de Paul le Rest > il fera souvent équipe avec ce dernier.
À la Libération, il est arrêté, puis condamné, et incarcéré.
À sa sortie de prison, Le Hir prend le chemin de l'Afrique pour y exercer son métier d'ingénieur spécialiste des transports.
Vingt ans plus tard, il revient en France et s'installe dans le Nord où il est directeur de la Sealink (ferries de la SNCF) à Boulogne-sur-Mer avant de prendre sa retraite en 1986.
Retraité, il revient en Bretagne à Plougastel.
Il participe à Skol Ober, comme correcteur des devoirs des élèves de ce cours par correspondance fondé en 1932 à Douarnenez et dirigé pendant 40 ans par Marc'harid Gourlaouen. Il donnait aussi des cours de breton à Brest.
Il a intégré la Commission Histoire des écoles Diwan.
Parfois sous les noms de plume d'Yves Kerdraon ou Ar Rodellec il collabore à diverses revues bretonnes dont Le Peuple Breton, organe de l'Union démocratique bretonne (UDB) et au travail de terminologie de Preder (dictionnaire breton). Il est secrétaire de l'Association An Here en 1993, maison d'édition de Diwan.
Sur la fin de sa vie, René Le Hir, ne regrette rien.
Ni en privé, ni en public, comme le révèle une longue interview réalisée en 1997
à l'occasion d'un documentaire sur le mouvement breton qui ne sera finalement pas diffusé.
René Le Hir y évoque la nécessaire continuité du mouvement breton
durant l'occupation afin de contre-balancer la propagande alliée.
Il raconte comment lui et ses amis prodiguèrent des conseils militaires tactiques aux Allemands.
Il qualifie l'arrestation des collaborateurs bretons à la Libération de rafles ridicules.
Il est auteur d'un livre en breton sur le transport,
"Dre Hent Pe Hent" (1990), Prix Roparz Hemon 1991.
Ce livre a été traduit en anglais.