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Kommando de Landerneau

Principales opérations et exactions

Date de création du KdL    : 17 avril 1944
Dissolution de fait             : 06 août 1944
Soit 3 mois et 19 jours d'activité.
Effectif : Une trentaine d'hommes ( Allemands + collaborateurs)

Landerneau
Hanvec

La position des villes c'est à peu près...

17 avril 1944 - Landerneau

Arrestation de 4 résistants du groupe Lambert >

Le Groupe Lambert, du nom de son instigateur Henri Lambert, a été créé au début de l’année 1943 à Landerneau.

Ce groupe est à l'origine de vols et de sabotages.

En octobre 1943, sont planifiés des sabotages ferroviaires dans le secteur de Dirinon. 

Le 5 décembre 1943, ils font dérailler 2 machines et 2 wagons entre Dirinon et Landerneau.

Trois autres déraillements sont provoqués entre décembre 1943 et 1944 par ce groupe.

Diminués par les arrestations, les rescapés du groupe Lambert sont traqués et forcés de prendre le large dans le centre Finistère. Ils y forment le maquis de l’Étoile Rouge.

Sources : 

06 ou 07 mai 1944 - Pont de Buis / Quimerc'h

 

première opération de prise de renseignements menée par le KdL.

Freddie Horch et Jean Corre sont missionnés par Schaad, afin d’obtenir des renseignements sur un maquis à Pont-de Buis. 

 

Une fois arrivés à destination, les deux agents décident d’infiltrer la Résistance.

Freddie Horch et Jean Corre, en tenue civile, entrent dans un bistrot en se faisant passer pour des évadés.

Les deux agents discutent avec un résistant et récoltent de nombreuses informations.

De plus, le maquisard propose aux deux hommes de rencontrer un homme s’occupant du ravitaillement du maquis de Pont-de-Buis.

Un rapport sur l'infiltration transmis, le lieutenant Krüger envoie des renforts sur place.

le Kommando se rend directement à l’emplacement du maquis, mais il est retrouvé vide.

Le maquis sera pillé et brûlé.​​

Source: 

21 mai 1944 - Landerneau - F Pengam

 

Suite à une dénonciation d'Edouard Leclerc, 

le 21 mai 1944, une vingtaine des "Gars d’Arvor" > sont arrêtés.

François Pengam (fils) est torturé par la Gestapo.

Il finit par avouer et "prend tout sur lui", pour sauver ses compagnons, qu’il ne donnera jamais.

Il est le seul à être fusillé le 27 mai,

Source: 

04 juin 1944 - Perros-Guirec

hervé botros

Yves le Merrer responsable de secteur FTP en confiance avec

le redoutable Hervé Botros du Kommando de Landerneau

Le 4 juin 1944, les militaires allemands secondés par des membres du Bezen Perrot organisèrent une opération de police sur Perros-Guirec, Trégastel et Pleumeur-Bodou.


Ce même jour, au petit matin, des centaines de soldats et de feldgendarmes allemands appuyés par deux miliciens André Geffroy et Hervé Botros portant l’uniforme allemand, encerclèrent Perros-Guirec.


À Pleumeur-Bodou, ils y assassinèrent l’instituteur, Jean Le Morvan.


À Perros-Guirec, ils allèrent directement aux domiciles de personnes dont ils possédaient l’identité.


Treize résistants FTP furent arrêtés et rassemblés dans le restaurant du "Cheval Blanc", rue des Frères Le Montréer, tenu par la famille Le Merrer.

Les douze autres personnes arrêtées furent toutes déportées dans différents camps de concentration. Neuf ne reviendront jamais.

Cette opération fut la conséquence d’une dénonciation dont l’auteur était  Hervé Botros du  Kommando de Landerneau infiltré dans l’organisation de la Résistance locale .


L’opération de police fut dirigée contre la compagnie FTPF  "Gabriel Péri" qui couvrait le secteur côtier et qui mena sous le commandement d’Yves Le Merrer, ses adjoints et quatre gendarmes de la brigade de Perros-Guirec, une lutte active et intense contre l’occupant.
Deux gendarmes furent arrêtés à la brigade de gendarmerie et emmenés sous les coups jusqu’au "'Cheval Blanc". 

Yves Le Merrer fut battu et martyrisé sur place, il décéda le 5 juin 1944 dans la soirée des suites de ses blessures à la Feldkommandantur de Lannion. Son corps fut retrouvé dans une des fosses du camp d’aviation de Servel près de Lannion. Son fils Rémi et sa fille Odette arrêtés avec lui décédèrent en camp de concentration en Allemagne.

13 au 15 juin 1944 - Le Croisty

13 juin 1944

Jean LAIZET (STERN) et Jean LARNICOL (GONIDEC) du Bezen Perrot

sont tués au combat lors d'un accrochage avec des parachutistes français SAS.

Lors de cet accrochage Alan Heusaff ( PROFESSEUR ) sera grièvement blessé.

Après la mort des deux soldats du Bezen Perrot, 

Des opérations de ratissage sont effectuées par le KdL et le Sonderkommando SD basé à Guémené.

Les redoutables Georges Tilly  (membre du SD puis du groupe d'action du PPF ) et Joseph le Ruyet (du groupe Vissault) avaient déjà mené des opérations de repérage et d'infiltration des maquis.

En deux jours six résistants seront abattus et sept autre arrêtés.

Jean Corre qui affirmait, lors de son procès n'avoir jamais participé à aucune opération militaire a été formellement reconnu par Jean Quérec instituteur à l'école du Croisty.   

Source: Jean-Yves Guengant ( le kommando de Landerneau)

Fin juin 1944 - Région du Faouët / Guémené

rafles le faouet guerre
résistance guémené sur scorff

Dans cette partie du morbihan où la résistance était très active le Kommando de Landerneau, le SD et le Bezen Perrot ont menés des opérations conjointes contre les maquis de la région dont celui de Saint-Tugdual.


Les résistants arrêtés étaient interrogés à Guémené sur Scorff (école des filles) puis transférés au Faouët où un tribunal militaire avait été installé (école Sainte-Barbe).

Ce tribunal siègera trois fois.

45 prisonniers seront condamnés à mort et exécutés le 24 juin.

76 cadavres seront retrouvés dans plusieurs fosses communes des environs.

Source: Kristian Hamon (le Bezen Perrot)

Juillet 1944 - Henri Cevaër (Père et fils)

Résistant henri cevaër

Henri Cevaër (Père)

Une affaire montre comment l’unité use les résistants arrêtés :

il s’agit de l’affaire Cevaër père et fils, dont une datation précise n’est pas possible.

Le fils Cevaër (Henri comme son père) est arrêté comme suspect. 

il reconnaît avoir participé à des transports d’armes et s’être procuré une fausse carte d’identité.

 

Le père du résistant est également arrêté par l’unité, quand ce dernier décide de se présenter au siège du Kommando.

 

L’interrogatoire du père permet de récupérer 800 litres d’essence dans un magasin des Pont et Chaussées à Concarneau, ainsi que l’identité de trois résistants.

Une opération contre le maquis du Bot en Quimerc’h est lancée.

Lors de l’expédition, l’unité est accompagnée du fils Cevaër, afin d’être amenée précisément au maquis. Cependant, le résistant se joue de l’unité et ne l’amène pas exactement au maquis.

Le fils Cevaër finit par être exécuté, après une tentative de fuite dans les bois.

Pour le père, les explications concernant la disparition de son fils ne sont pas crédibles :

l’unité aurait fait part au père de l’engagement de son fils au sein des Waffen SS à Rennes. Le père du résistant après de nombreux jours de détention se serait pendu dans sa cellule. (c'est une des version de sa mort,une autre parle de tortures et d'exécuion)

Source: 

 09 juillet 1944 - opération Scrignac/Huelgoat

Traque de l'assassin de l'abbé Yann-Vari Perrot

À la suite de l'assassinat le 12 décembre 1943 de l'abbé Yann-Vari Perrot, l'enquête est alors conduite par le Kommando de Landerneau.

Dès le printemps 1944, les Allemands parviennent à identifier l'auteur du coup de feu.

Le sergent Schaad reçoit de la Gestapo de Rennes une liste de suspects qui lui avait été adressée par une femme : madame Gloaguen (dont le mari est membre influent du PNB) originaire de Huelgoat et vivant à Rennes (à la libération elle sera condamnée à sept ans de travaux forçés).

Au cours d'une expédition à Scrignac et à Huelgoat, les Allemands, accompagnés des militants nationalistes bretons : André Geffroy, Hervé Botros, Jean Corre, Paul le Rest et Pierre Caouissin arrêtent des personnes figurant sur la liste.

Mais Jean Thépaut parvient à passer entre les mailles du filet. Il semble qu’il se soit mis à l'abri en Normandie.

Le Kommando reviendra à deux reprises au moins à Scrignac :

- en juin où il arrête notamment deux cousins, membres des FTP, Armel et Francis Coant, qui seront fusillés à Rennes quelques jours plus tard.

- le 19 juillet où il essuie le feu de trois résistants, en tue un, Jean Bernard et met le feu à sa maison. 

Source: 

thierry guidet

15 juillet 1944 - Scaër

Dans la nuit du 14 au 15 juillet, un parachutage a lieu dans le secteur de Coadry, au profit du groupe de résistance des Francs-tireurs et partisans (FTP) de Scaër.

Seize tonnes d’armes et un émetteur radio sont ainsi transportées, de nuit, par charrettes, à cinq kilomètres environ de Kervir, dans un fossé au nord-ouest de la ferme de Kernabat.

Les Allemands sont au courant de ce parachutage suite à une dénonciation de Jean-Marie Cavaloc >

( Cavaloc devait avoir une très bonne source - Le parachutage avait été annoncé à la BBC avec ce message : "Le vent souffle dans les blés". )

Ce n'était pas le premier parachutage dans cette zone.

Très tôt le matin du 15 juillet, la présence allemande est signalée à Coudry, sur la route Coray-Scaër.

Environ 1 000 Allemands participent à cette opération  : une unité de Russes blancs de l'armée Vlassov > et des hommes du Kommando de Landerneau. 

Aussitôt après les premiers accrochages, les FTP de Scaër, au nombre de 50, alertent les Forces françaises de l’intérieur (FFI) de Rosporden, une centaine de résistants, cantonnés depuis la veille à Quillien, près de Tourc’h.

 

Le commandant les FFI, décide de porter secours aux camarades FTP de Scaër et trois sections partent en direction de Kernabat. Quelques heures plus tard, le violent combat débute à Kernabat, et à Quilien. Le combat est inégal, avec d’un côté, 160 maquisards, dont beaucoup reçoivent le baptême du feu, et de l’autre, les Allemands très nombreux et aguerris, puissamment armés. On dénombre 18 victimes dans les rangs des maquisards, neuf du maquis de Scaër et neuf du maquis de Rosporden.

5 tonnes d'armes seront récupérées ce qui permettra aux agents du KdL d'améliorer leur équipement.

( Louis Blaudy) 

​"Et vous les crabes, vous avez retrouvé votre vase ?

Et vous les cochons, vous n'en voulez plus ?

Les filles que vous avez endormies pour toujours

Vous les avez lavées, lessivées et blanchies,

Mais aujourd’hui,

Aujourd'hui que votre mitraillette s’est tue

Dormez-vous ? "

21 juillet 1944 - Rosnoën

Rosnoën se situe près de Loperec, à une trentaine de kilomètres dans le sud de Landerneau

Jean-Marie Cavalloc divulgue à l’unité des informations sur l’existence d’un maquis à Rosnoën, près du Faou. 

André Geffroy, Freddie Horch, Hervé Botros et Jean Corre sont missionnés pour enquêter à Rosnoën.

 

Lors de cette opération, Botros et Geffroy jouent un rôle majeur en raison de leur maîtrise du breton.

Les deux agents multiplient la visite de fermes résistantes, et obtiennent de nombreux renseignements sur deux maquis, notamment celui du Bot.

Botros et Geffroy apprennent également le mot de passe d'un parachutage prévu. 

 

Le lendemain, soit le 22 juillet, une opération est lancée par le KdL.

Une fusillade éclate entre l’unité et des maquisards.

Ce combat provoque le décès d’un soldat allemand opérant avec le Kommando, ainsi que l’exécution d’un résistant. 

Sources : 

03 Août 1944 - Lopérec

lors de l’opération contre le maquis du Nivot de Lopérec du 3 août 1944, l’arsenal déployé par l’unité témoigne de la violence dont elle fait preuve.

Le maquis du Nivot abritait les résistants de Pont-de-Buis-les-Quimerch et de Braspart (repliés là après une attaque de leur propre maquis). Il se cachaient dans la grotte de "Toul an Dioul" >

Un ancien résistant (certainement sous la contrainte) informe l’unité sur son ancien maquis.

Il indique l’emplacement du maquis et mène les agents sur place.

Le maquis se situe aux abords de la forêt du Cranou.

Pour cette opération, le KdL dispose d’un lance-grenades et du renfort de 220 soldats de la Feldgendarmerie de Landerneau.

Le résistant ne mène pas l’unité à l’emplacement précis du maquis.

A environ un kilomètre du maquis, le Kommando est attaqué par la Résistance.

Il riposte, mais les bruits d’explosifs permettent aux membres du maquis de prendre la fuite.

L’unité s’empare de la totalité des biens du maquis, et notamment des armes.

Cinq résistants sont éliminés à la suite de l’opération de Lopérec. 

Sources : 

le 06 août 1944 alors que le KdL fuyait vers Crozon,

 

l'armée allemande sur la défaite, était harcelée par la Résistance et les Alliés.

Ces hommes étaient sous pression, féroces et humiliés.

Le long de ce parcours de fuite, en Centre Finistère, ils étaient coincés sous les tirs des alliés et des résistants.

En passant au bourg de Quimerc'h (Pont-de-Buis), une unité allemande s'arrête et prend quinze otages civils au hasard.

En représailles, ils sont quatorze à être fusillés contre le mur de l'école .

Source: 

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