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Jeanne Chassin Du Guerny

  Nom de naissance complet : Jeanne Amy Marie Raphaëlle Charlotte COROLLER de VAURUELLAN

Jeanne Coroller de Vauruellan

Née le 25 mai 1892 à Mordelles.

Elle épouse en 1924 René Chassin du Guerny.

(ils auront sept enfants)

Assassinée le 12 juillet 1944 à Merdrignac.

Jeanne chassin du Guerny

Jeanne Coroller était une militante nationaliste bretonne

et une femme de lettres.

Son père était un écrivain de langue bretonne, Eugène Coroller (1857-1923) plus connu sous le pseudonyme de Gweltaz.

Ce grand ami de Théodore Hersart de la Villemarqué est un descendant du colonel Coroller, membre de l’état-major de Georges Cadoudal.

Co-fondateur de Feiz ha Breiz > il fut le président du "Breuriez ar Brezonneg" et le secrétaire de l'URB. 

 

Elle a été membre du groupe GWENN-HA-DU >,du PAB et du PNB et du

Kuzul Meur. 

Elle a, significativement,  aidé financièrement le PNB de Fransez Debauvais

et le journal Breiz Atao.  

En août 1943, son château accueille les hommes de la Kadervenn >

de Célestin Lainé.

le 11 juillet 1944,au château de la Motte-Basse au Gouray,

des maquisards arrêtent ses amis : 

Christian Le Mintier de La Motte-Basse, 

son épouse Henriette Aymer de La Chevalerie,

leur bonne alsacienne Gertrude Baumgarten,

Alberte Le Mintier de La Motte-Basse (sœur de Christian)

Ils sont emmenés et enfermés au presbytère du Gouray.

Le lendemain 12 juillet deux hommes armés viennent au domicile de Jeanne Coroller, au château de La Saudraie à Penguily pour lui réquisitionner son automobile.

Ils lui apprennent sans doute que Christian Le Mintier de La Motte-Basse et sa famille ont été capturés.

Elle se rend, dans l'après-midi avec son fils François, au Gouray, probablement dans l'espoir de faire libérer les prisonniers.

Mais, considérée comme étant proche sympathisante du PNB, elle et son fils sont emprisonnés.

Tous les captifs, sauf la bonne, sont emmenés dans la forêt de La Hardouinais pour être jugés par le  tribunal militaire du maquis de Boquen.

Le 13 juillet 1944, après un interrogatoire de plusieurs heures, ils sont tous condamnés à mort et exécutés d'une balle dans la tête. ( D’autres versions erronées  affirment que les exécutions auraient été réalisées à coups de barre de fer).

Le corps de Jeanne Coroller n'a été retrouvé que le 26 juillet, treize jours plus tard, et identifié par son frère Yves.

François Chassin du Guerny, fils de Jeanne Coroller sera épargné.

La bonne Gertrude Baumgarten n'est pas exécutée ce jour-là.

Gertrude Baumgarten est emmenée au maquis de Saint-Gilles-du-Mené par la "bande à Mimile".

Violée par le groupe, elle est tuée d'une balle dans la tête le 24 juillet 1944 ( 12 jours après son arrestation ). 

S'il s'est avéré que Jeanne Coroller était extrêmement proche de la partie la plus radicale du PNB, et pouvait donc être dangereuse pour les maquisards, que pouvait-on repprocher à l'employée de maison Gertrude Baumgarten ? d'être d'origine alsacienne ?

Christian le Mintier de la motte-basse
Mimile
chateau de la saudraie penguily

Christian Le Mintier de La Motte-Basse

Mort pour la France

groupe ftp saint gilles du menée

A la libération"Mimile" est accusé de méthodes d'épurations expéditives.

(plusieurs assassinats).

Arrêté, interrogé et incarcéré à Saint-Brieuc, il s'évade avant son jugement.

Interrogé de nouveau en 1952  par la Gendarmerie et dans les années 1980, concernant en particulier l'assassinat de Gertrude Baumgarten, Mimile nie toute responsabilité.

Son procès se terminera par un non-lieu.

Groupe FTP à Saint-Gilles-du-Menée -

Au centre "BOUBOULE" ( Roger Pelletier )

à sa droite le capitaine "MIMILE" ( Eugène le Rhun )

Etiennette et Rosa Le Ralle

Où on reparle de ce "Mimile"...

source : été 44 une période trouble en centre-Bretagne

Deux jeunes filles, demeurant au Hambout en Hémonstoir, Étiennette et Roza Le Ralle, âgées de 19 et 22 ans ont été assassinées le 22 juin 1944. Elles ont été exécutées sur le bord de la Rigole d’Hilvern, au pont du Hambout. André Grall dans son livre Plémet pendant la guerre relate les faits « Elles étaient accusées de collaboration sentimentale et d’avoir dénoncé des parachutistes. Elles ont été abattues par un commando de cinq hommes du maquis de Cambronne, qui n’ont fait qu’exécuter un ordre qui leur avait été donné. Cette affaire apporte la démonstration que, au moins cette époque et/ou pour cette opération, le maquis de Cambronne se trouvait placé sous une autorité extérieure, mais on ignore laquelle. Une enquête est menée par l’Adjudant Alfred Preinveille, de Loudéac et au moment de l’examen des cadavres, on découvre dans une des poches de Roza, une lettre (voir annexe) de cinq pages, écrite et signée de sa main. Alphonse Le Bihan, Maire d’Hémonstoir : « Je ne connais aucun renseignement sur ce double assassinat. Je connaissais très bien ces deux jeunes filles qui sont arrivées de Paris où elles travaillaient. Il est de notoriété publique que les filles Le Ralle fréquentaient des militaires de l’armée et ont été vues à plusieurs reprises en leur compagnie. Elles étaient réputées comme étant de mœurs légères surtout la plus jeune, Roza ». Les termes de ce témoignage se retrouvent dans d’autres dépositions, mais toujours assortis d’une prudence mâtinée de ce qu’il faut bien appeler une certaine forme de lâcheté. Un autre témoignage, celui de Marcel Glon, est bien différent. « Des deux jeunes filles d’Hémonstoir, on disait qu’elles n’étaient pas très sérieuses, qu’elles fricotaient avec les Allemands, enfin, peut-être ! Les parents avaient une petite ferme, les filles allaient garder les vaches, personne n’a vu et ne tenait la chandelle… Les deux gars dont je vous parle, ils les connaissaient, ils en avaient entendu parler, moi aussi j’en avais entendu parler. Une des filles avait mon âge et elles étaient gentilles. Et un beau jour, elles ont été tuées par des terroristes. Ils étaient quatre, ils ont été les chercher chez leurs parents, c’était le soir, je ne sais pas si elles étaient couchées. Ils les ont emmenées assez loin, sur la Rigole d’Hilvern. Ils les ont tuées toutes les deux. On les a connus, j’en connaissais au moins deux, même trois. Il y a un qui a été arrêté à Hémonstoir, un nommé Mimile qui était le chef du maquis de la Chèze. Il y avait un autre, de Loudéac, qui était un réfugié de Lorient, un autre d’ici de Saint-Caradec, un Donnio, Henri Donnio, un parent éloigné de très loin de André Donnio. Je ne sais pas ce qu’il est devenu. On dit qu’il aurait été pris par les Allemands et qu’il aurait été fusillé dans la forêt de Lorge, au camp des martyres. Alors quand on a appris pour les deux filles... Les gars dont je vous parle, c’étaient les copains, ils étaient sens dessus dessous, parce que il y avait des gens qui les accusait.. C’était le 18 juin, 3 semaines après le débarquement. Pas de procès, c’était un meurtre. A l’époque c’était la vengeance, tout le monde avait peur de tout le monde.»

œuvres littéraires

Dès 1922, elle publie "Histoire de notre Bretagne" illustrée dans sa première édition par Jeanne Malivel > (fondadrice du mouvement artistique "AR SEIZ BREUR">). 

En 1929, elle publie sous forme scénique Le Mystère de Bretagne, qui sera représenté, dans la version bretonne de l'abbé Perrot, au Bleun-Brug de Douarnenez.

En 1940, elle participe à la revue pour enfants Ôlolé d'Herry Caouissin, où elle publie Les loups de Coatmenez (1941), suivi peu après de sa suite La croisade des Loups (1943) tous les deux illustrés par Étienne Le Rallic.

On lui doit aussi de nombreux autres textes historiques.

Elle publie son œuvre sous divers pseudonymes : C. Danio, Jeanne de Coatgourc'han, Gilles Gautrel et Gilesse Penguilly.

la croisade des loups jeanne coroller
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