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Feiz ha Breiz

Kannad misiek ar Vretoned

Premier Feiz ha Breiz -1865 / 1884 
Tendance Monarcho-Catholique

En janvier 1865 paraît le premier numéro de Feiz ha Breiz.

Il s’agit d’un hebdomadaire fondé par Léopold-René Leséleuc de Kerouara, vicaire et futur évêque d’Autun et René-Nicolas Sergent, évêque de Quimper.

La direction de la publication est confiée à l’abbé Goulven Morvan .

l’impression revient à Arsène de Kerangal, imprimeur de l’évêché.

En 1875, Goulven Morvan démissionne et Feiz ha Breiz cesse de paraître pendant six mois.

Le chanoine Gabriel Morvan prend la direction du journal en 1876 puis l’abbé Nédélec jusqu’en 1883.

Le dernier directeur de Feiz ha Breiz est Gabriel Milin, écrivain laïc de langue bretonne.

Le journal disparaît en 1884.

Diffusé dans le Léon, Feiz ha Breiz est rédigé en breton léonard et compte 2000 abonnés dès son lancement. L’hebdomadaire contient des informations religieuses comme la vie des saints de la semaine mais aussi des articles plus généralistes comme les nouvelles du pays, des conseils médicaux, les dates des foires, le cours des produits de la terre, de la viande, etc.

Second Feiz ha Breiz - 1900 / 1944 
Organe du Bleun Brug

Feiz ha Breiz est relancé en janvier 1900 sous forme d’un bimestriel

qui fait peu à peu office d’organe de l’association catholique bretonnante Bleun-Brug.

En 1907, Feiz ha Breiz devient mensuel et sa direction est confiée à l’abbé François Cardinal.

En 1911, l’abbé Jean-Marie Perrot, rédacteur pour Feiz ha Breiz depuis 1902 en prend la direction jusqu’à sa mort en 1943.

En 1921 le mensuel absorbe deux revues trégoroises et prend le nom de Feiz ha Breiz, Arvorig ha Kroaz ar Vretoned jusqu’en décembre 1926. En octobre 1933, une revue pour la jeunesse est lancée sous le nom de Feiz ha Breiz ar Vugale. Le dernier numéro paraît en avril 1944 sous la direction de l’abbé L. Bleunven, recteur de Ploudalmezeau.

Entièrement rédigé en breton, Feiz ha Breiz est diffusé dans l’évêché de Quimper et Léon (Cornouaille et Léon) puis dans la partie bretonnante de l’évêché de Saint-Brieuc et Tréguier (Trégor). La revue aborde des sujets très divers : des articles religieux bien-sûr, mais aussi des conseils aux cultivateurs, des conseils médicaux, des articles de propagande anti-alcoolique, des poèmes… Son tirage atteint 7000 exemplaires en 1912 et 10 000 exemplaires en 1924. Une édition en français existait pour la Haute-Bretagne. Son titre était Foi et Bretagne, organe du Bleun-Brug de Haute-Bretagne. Celle-ci paraît pendant cinq ans jusqu’en 1928.

Une nouvelle revue en langue bretonne nommée Kroaz Breiz puis Bleun-Brug succède à la revue Feiz ha Breiz après la seconde guerre mondiale. Mais une scission se produit au sein de l’association catholique Bleun-Brug entre régionalistes et nationalistes. Deux nouvelles revues voient le jour :

  • Barr-Heol war Feiz ha Breizh, revue d’inspiration nationaliste créée par l’abbé Marsel Klerg. Celle-ci cesse de paraître en 1977.

  • Bleun-Brug – Feiz ha Breiz, revue bilingue d’inspiration régionaliste dirigée par le chanoine François Mevellec. Celle-ci disparaît en 1983.

Feiz ha Breiz de Yann-Vari Perrot
et le nationalisme breton

Yann-Vari Perrot était-il plus FEIZ que BREIZ ?

Il ne pouvait pas, en tout cas, imaginer une Bretagne qui ne soit pas catholique. 

Madame et chère compatriote,

J'ai l’honneur de vous faire savoir que le parti national breton dirigé par M. Raymond Delaporte est un parti qui n’a été et ne peut être – tant qu’il se maintiendra dans la voie qu’il suit actuellement – condamné par l’autorité ecclésiastique.
Il n’en est pas de même de certains autres groupements bretons tels que le groupement dit « Service spécial » dirigé par M. Célestin Laîné, de Ploudalmézeau, qui est nettement néo-païen, et le groupe Nemeton qui rêve de ressusciter la religion druidique.
Ces groupements sont à fuir comme la peste. Vous me demandez ensuite s’il est permis de sympathiser avec les Allemands. Cela va sans dire puisque notre religion chrétienne nous ordonne d’aimer même nos ennemis (le cardinal Baudrillart, qui était une autorité, prêchait la collaboration avec l’Allemagne).
Néanmoins il ne faut pas oublier qu’il y a Allemands et Allemands et que les Nazis sont des néo-païens dont il faut rejeter les doctrines avec horreur parce que destructrices de tout l’ordre chrétien.

Yann-Vari Perrot 29 septembre 1943

lettre écrite par l’abbé Perrot, en réponse à une correspondante qui l’interrogeait sur les diverses tendances du mouvement breton.

duparc

Tensions entre Monseigneur Duparc
et
L'abbé Yann-Vari Perrot

Il a sa part de responsabilité dans la fin tragique de l'abbé Yann-Vari Perrot.

wip
monseigneur Duparc

 Olier Mordrel

écrira de

Mgr Duparc:

  "Ce fut peut-être lui qui nous porta

le coup de grâce"

Mgr Duparc, Pétainiste convaincu,

était très écouté en Bretagne.

Il proférera, lors de ses prêches, des  menaces d'excommunication de militants nationalistes bretons 

tout en n’autorisant pas certains de ses prêtres à entrer en résistance.

feiz e breiz
feiz ha breiz

"Disparue la croyance qui permet d'édifier,

d'être et de sanctifier, mous habitons l'absence"

Houellebecq 

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