Partitu Corsu d'Azione
Parti Corse d'Action
Petru Rocca
Né le 28 septembre 1887 à Vico (Corse) Mort le 7 juin 1966 dans sa ville natale
Pierre Rocca, dit Petru Rocca, né le 28 septembre 1887 à Vico (Corse) et mort le 7 juin 1966 dans cette même ville, est un autonomiste corse.
Il apprend le métier d'imprimeur et collabore à la revue Tramuntana.
Mobilisé en 1914 il est blessé à de nombreuses reprises et est fait chevalier de la Légion d'honneur.
Il publie à partir du 15 mai 1920 la revue A Muvra (« Le mouflon »), avec d'autres anciens combattants.​​​​​​​​​​​​​​​​​​​​​​​​​
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Petru Rocca crée en fin 1922 ou début 1923 le Partitu Corsu d'Azione sur le modèle du
Partito Sardo d'Azione.
Il passe progressivement de l'autonomisme à l'idéologie italianisante.
Le parti devient le Partitu corsu autonomista (« Parti autonomiste corse ») en 1926 ou en 1927.
À partir de 1935, il s'affirme indépendantiste.
L'Italie de Mussolini encourage les Corses dans cette direction.
En 1938, il est exclu de l'ordre de la légion d'honneur.
A Muvra commence alors à publier des articles antisémites et anti francs-maçons.
En 1939, après de multiples saisies et perquisitions, le journal est interdit.
Lorsque la Seconde Guerre mondiale s'annonce, par peur des visées irrédentistes de l'Italie de Mussolini, l'État ferme l'imprimerie de A Muvra. Les autonomistes s'étaient amalgamés aux irrédentistes, dans les relations avec l'Italie fasciste.
Ruiné, Petru Rocca est condamné à plusieurs années de prison en 1946. Accusé de collaboration avec les Italiens en 1945, il est condamné à 15 années de travaux forcés .En 1953, il crée une académie afin de défendre la langue corse.
Fondé en 1920 "A MUVRA" titre en février 2021:
Ce que nous voulons
Manifeste doctrinal du mouvement.
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Il réclame pour la Corse, départemant français, les avantages économiques accordés aux colonies.Il souhaite qu'elle soit considérée comme une nation dont on enseigne la langue et l'histoire, dont on respecte les traditions et l'avenir propre et qu'elle puisse compter sur la France pour son émancipation nationale.
Il envisage une république corse dans le cadre élargi de la nationalité française,
en un mot que la Corse soit Corse.
En 1922, symboliquement le sous-titre en français de "A MUVRA" "bulletin régionaliste de l'île de Corse"
est remplacé par un sous-titre en corse : Giurnale di e pieve di Corsica qui traduit le net passage au nationalisme.
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Le journal affirme n'être ni royaliste ni républicain ni communiste mais seulement corse et déclare :
La nation corse est en marche vers l'aube libératrice.
Ecrasée, étouffée, mais non anéantie à Ponte Novo, elle se réforme maintenant.
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Le Saint-Aubin-du-Cormier
des Corses
en quelque sorte.
Source : La révolte des régions d'Europe occidentale de 1916 à nos jours.
de Solange et Christian Gras
Il se réfère aux exemples catalan et irlandais, et aux Bretons de Breiz Atao
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Il revendique le droit de tous les peuples à disposer d'eux-mêmes.
Dans le cadre des luttes des mouvements régionaux, il entre en relation avec certaines organisations autonomistes bretonnes, flamandes, alsaciennes et basques dans les années 1920.
Dans ce cadre, Petru Rocca s'occupe de la rubrique corse de la revue Peuples et frontières > après 1936, qui est l'organe de coordination des courants autonomistes avant guerre.
Il y agit avec des dirigeants autonomistes parmi les plus ouvertement liés a l'Allemagne,
comme Olier Mordrel, l'abbé Gantois > et Hermann Bickler >
Au congrès constitutatif du PAB à Rosporden en1927
Petru Rocca et Paul Graziani représentent la Corse
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Annotation acte de naissance de Pierre Bernier
Comdamné à mort, il fut exécuté le 08 septembre 1945 à Bastia et enterré dans le cimetière de la ville dans un carré à part.
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L'abbé Louis Vicenti, le prêtre qui l'assista dans sa prison de juillet à septembre 1945, écrivit en 1954 à Per Denez :
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"Pierre Bernier est mort en chrétien.
après s'être confessé, il a assisté à la messe et a communié.
Attaché au poteau, après que je l'eus embrassé, il cria d'une voix étonnament claire "vive la Bretagne" puis entonna l'hymne national breton et c'est la rafale du peloton d'exécution qui a coupé son chant".
Le nationaliste breton, Pierre Bernier, sera fusillé à Bastia en 1945
Voici ce qu'écrit l'historien Kristian Hamon au sujet de Pierre Bernier
dans le forum "le monde en guerre" (12/02/2009)
​​Au début des hostilités, le "Service Spécial" > de Lainé compte près de 200 membres
Une organisation d’espionnage fut créée après 1940 par la Wehrmacht (Abwehr).
Elle comprenait uniquement des nationalistes bretons.
L’école était à Nantes.
Le chef était un certain "Bernier", journaliste avant-guerre à Paris-Soir, connaît bien l’Afrique du Nord et parle l’arabe.
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Il est envoyé après le débarquement au Maroc en compagnie de Vissault >
Membres de ce réseau : Le Helloco > Gourlet, Luec > Ménard, Guérin, Vissault, Le Ruyet > et deux autres noms inconnus.
Cette histoire d’agents envoyés en Afrique du Nord est étrange. Mais il est vrai que du 14 au 24 janvier 1943, se tient la conférence d’Anfa.
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La ville de Casablanca grouille alors d’espions de toute sorte. A ce sujet, la fille de cet agent du SD, qui intègrera le Bezen sous le pseudo de "Marcel" > pour ensuite refaire sa vie en Allemagne sous une fausse identité, m’a communiqué ceci :
" En janvier 1943 mon père a été à Casablanca sur ordre du SD. Quand les Américains y arrivaient, mon père pris la fuite en camion. Il traversa avec d’autres personnes le désert pour Tripoli, occupé par les Anglais. Il réussit à prendre un des derniers bateaux qui quittaient Tripoli. Je ne suis pas sure si sa destination était l’Italie ou la Grèce."
lle ajoute également : " Mon père a travaillé pour le SD à Rennes, avec Jacques Bruchet et Henri Le Helloco. Il était en relation avec Londres – on souhaitait de la coopération – ce qui ne s’est pas fait. Après dissolution du SD, mon père a été affecté à la Formation Perrot. Il se trouvait dans la voiture avec Heussaf au moment ou il a été gravement blessé. Ils quittaient alors la Bretagne." (?)
Jacques Bruchet, membre avant-guerre de la Kadervenn > puis du « Service Spécial » sera arrêté avec Alan Louarn, Vissault et Péresse à la suite du débarquement de Locquirec.
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(?) - Ce sont Yann Laizet (STERN) et Yann Larnicol (GONIDEC) qui se trouvaient avec Alan Heusaff
Heusaff a été grièvement blessé.
Laizet et Larnicol ont été tués. >