Hermann Bickler .
Né dans une Lorraine alors allemande, cet autonomiste alsacien a fondé, en 1937, l'Elsass-Lothringer Partei.

Ancien des associations Wilhelmitana et Kleiner Heimatbund, il constitue en 1932 La Jungmannschaft
( "Jeune équipe" ) dans le milieu étudiant strasbourgeois.  

Il assiste au congrès constitutif du Parti autonomiste breton à Rosporden en 1927 et devient l'un des principaux correspondant de Breiz Atao dans la revue Peuples et Frontières >

En septembre 1940, il est nommé Kreisleiter, c’est-à-dire chef du district du parti nazi, de Strasbourg.

Il se lance alors dans le nettoyage radical de tout ce qui, dans l’aspect des localités, rappelle la France ou sa langue.

En 1942, il démissionne de son poste de Kreisleiter et se porte volontaire pour le front de l’Est, mais le général Berger le nomme chef du  Sicherheitsdienst (SD) à Paris.

Il est chargé de la composition d'une Selbstschutzpolizei, police spéciale anti-terroriste composée de français, formée dans le château de Vaucelles à Taverny, chargée de former des agents subversifs et des espions au service de la Gestapo et de la SS. C'est là que Guy Vissault a été formé.

il est promu Standartenführer (colonel) et Fachführer  (officier SS spécialisé). 
Il revient  à Strasbourg le 11 août 1944, puis à Hornberg comme chef SD en Alsace, puis dans le sud-ouest de l’Allemagne.

C'est lui qui, en mars 1945, fit obtenir à Louis-Ferdinand Céline, alors replié à Sigmaringen, les visas lui permettant de traverser toute l'Allemagne pour aller se réfugier au Danemark.

Condamné à mort par contumace à la Libération, Hermann Bickler s'installe en Italie du Nord, fonde une famille et dirige une entreprise de textile, sans jamais être inquiété par la justice.