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Vlaamsch Verbond van Frankrijk

Lion Flandre

Union des cercles Flamands de France

WEES VLAMING DIE GOD VLAMING SCHIEP

Sois Flamand toi que Dieu créa Flamand

Jean-Marie-Gantois-

Abbé Jean-Marie Gantois

Né le 21 juillet 1904 à Watten.

On le retrouva mort, dans des conditions non éclaircies, dans le canal de l'Aa le 28 mai 1968.

Il est enterré dans sa ville natale.

Avec quelques camarades de séminaire, il fonda en 1924 le :

Vlaemsch Verbond van Frankrijk ou VVF

il fut également le rédacteur en chef de revues publiées par le VVF entre 1929 et 1944,

À la veille de la seconde guerre mondiale, Jean-Marie Gantois fait de plus en plus de la défense du flamand un combat politique, marqué par la détestation du régime républicain français et l'attirance pour le modèle germanique.

L’enseignement en flamand avait été supprimé par la loi Falloux du 15 mars 1850.

Aussitôt, le clergé des arrondissements de Dunkerque et d’Hazebrouck sollicita le rétablissement de l’enseignement du catéchisme en flamand.

Le 27 janvier 1853, l’Académie de Lille autorisa l’enseignement de la lecture en flamand, en vue de la préparation à la première communion mais restreignait l’emploi du flamand dans les classes.

A cette limitation du flamand, la France invoquait les dangers du pangermanisme, mouvement politique visant l’unité de tous les germanophones d’Europe.

C’est à cette époque qu’Henri de Coussemacker fonda le "Comité Flamand de France" , société savante qui est toujours active de nos jours et qui se propose d’étudier le passé de la Flandre.

L’abbé Gantois publia de nombreux articles dans les revues "Le lion de Flandre" et "De Torrewachter" (Le veilleur du beffroi). Mais très vite, ses propos prirent une inflexion raciste et il laissa entendre que la frontière du Nord était artificielle.

Ces revues furent interdites en 1939 tout comme son mouvement.

En 1940, après l’armistice, il fut sommé de choisir entre le sacerdoce et la politique par l’évêque de Lille, le cardinal Liénart.

Naturellement, il opta pour la politique et fut relevé de ses fonctions sacramentelles, ne pouvant célébrer la messe que pour lui seul, sans assistance.

Durant cette même année 1940, en décembre, il remit à l’occupant allemand, à Lille, copie d’une lettre envoyée par lui à Hitler dans laquelle il faisait acte d’allégeance au Führer et réclamait le retour du Nord au Reich.

Peu de temps après, les Allemands autorisaient le Vlaamsch Verbond à reprendre ses activités et, en janvier 1941, il faisait reparaître sa revue mensuelle Le Lion des Flandres- de Torrewachter.  

À la libération Il fut condamné à 5 ans de prison .L’abbé Gantois a été arrêté en septembre 1944 pour intelligence avec l’ennemi et pour séparatisme. Son procès a lieu du 9 au 28 décembre 1946. La peine de mort a été réclamée contre lui mais il sera finalement condamné à cinq ans de travaux forcés, à l’indignité nationale à vie et interdiction de séjour en Flandre, Alsace-Moselle, Savoie et Alpes-Maritimes, Pays Basque et Bretagne, toutes régions où un mouvement autonomiste pouvait renaître.

Le Vlaamsch Verbond van Frankrijk sera dissous.

Jean-Marie GANTOIS sera libéré dès 1948.

En 1958, il participa à la création du groupe  "De Vlaemsch Vrienden in Frankrijk"

Il résida en Bourgogne jusqu’à ce qu’une amnistie lui permit de regagner le Nord.

Il était devenu quasiment aveugle. On le retrouva noyé dans le canal de l’Aa, à Watten, le 28 mai 1968. Il avait soixante-trois ans. Il venait de perdre sa mère quelques jours auparavant. Certains veulent croire qu’il ne s’agirait pas d’un accident. 

 

Jean-Marie Gantois et la Bretagne

En septembre 1925, il est invité au congrès annuel du 'Bleun Brug', mouvement régionaliste culturel breton d'inspiration catholique dirigé par le prêtre Jean-Marie Perrot.

En tant que représentant de la Flandre, l'abbé Gantois prononce un discours sur 'Les Droits de la Flandre'.

Il insiste sur la nécessité pour les Bretons et les Flamands de s'unir dans la

lutte contre l'ennemi centralisateur commun.

A partir de ce moment, une amitié toujours plus profonde entre

Jean-Marie Gantois et Yann-Vari Perrot grandit.

L'abbé Gantois commence ses lettres à son ami breton par « Mon cher parrain ».

Ils s'écrivent régulièrement pour se tenir au courant des événements de leur région.

Jean-Marie Gantois reçoit régulièrement Feiz ha Breiz, la revue du 'Bleun Brug',

tandis que Yann-Vari Perrot lit le Beffroi et plus tard le Lion de Flandre .

Ils se retrouvent en septembre 1930.

Peu avant l'assassinat de Yann-Vari Perrot en 1943,  l'abbé Gantois passe quelques jours de vacances avec son "parrain" en Bretagne. Mais l'abbé Perrot n'est pas le seul parent breton de Jean-Marie Gantois qui, dès 1925, a aussi des contacts écrits avec le prêtre nationaliste breton Madec et avec Olier Mordrel et Fransez Debauvais de Breiz-Atao, dont l'attitude « neutraliste » le dérange quelque peu.

L'abbé Gantois est néanmoins très bien conscient que le contexte de la Bretagne et de l'Alsace n'est pas celui de la Flandre, et que chaque mouvement doit finalement mener sa propre lutte en fonction de la situation spécifique de chaque région. C'est une des raisons pour lesquelles il n'a aucune envie d'imiter les opérations politiques des Alsaciens et des Bretons en Flandre.

L'abbé Gantois voit le lien entre les  différents mouvements nationaux presque toujours d'un point de vue intellectuel et sentimental.

Revue d'histoire moderne et contemporaine

Le VLAAMSCH VERBON VAN FRANKRIJK 

1940-1944

jean marie gantois

Lettre de Jean-Marie Gantois à Yann-Vari Perrot

"La génération qui nous suivra, oublieuse de ses ancêtres, acceptera sans protestation la langue étrangère, qui s’est implantée sur notre sol, et bientôt personne, plus personne chez nous, ne saura déchiffrer nos vieux diplômes, nos chartes communales, ni lire et comprendre nos historiens et nos poètes.

J’ai le cœur gros en songeant à cet avenir prochain, à l’idée de penser que nous serons désormais regardés comme un peuple sans histoire, comme une population appelée à la vie politique par la déclaration du droit de l’homme et du citoyen" .

Jean-Marie Gantois

1925 - Breiz Atao en Flandre

Breiz Atao et flandre

les nationalistes bretons chez les étudiants flamands de Louvain

olier mordrel
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