Institut Celtique de Bretagne
Framm Keltiek Breizh
Création
Création,le 20 octobre 1941, d’un Institut Celtique de Bretagne à l'initiative du linguiste et celtisant Leo Weisgerber, lui-même membre de la Deutsche Gesellschaft für Keltische Studien > ( Société allemande d’études celtiques).
L'institut comprend 34 sections et regroupe quelques 200 membres, dont des écrivains, des compositeurs de musique, des architectes et d’autres figures de la vie culturelle et artistique de Bretagne. Il disparait en 1944 .
Buts
- Encourager et organiser les études intéressant la vie du peuple breton.
- Susciter et développer toutes les manifestations propres au génie de ce peuple en dehors de toute action politique.
- Appuyer le rayonnement de la langue bretonne et de la culture d'expression bretonnante.
Leo Weisgerber
Né en 1899 à Metz, alors allemande, Leo Weisgerber poursuit des études universitaires qui en font un spécialiste des langues allemandes et celtiques, dont le breton. Il rejoint les universités de Rostock en 1927, Marburg en 1938 puis Bonn en 1942. Pendant la Seconde Guerre mondiale, il est affecté à la Propagandastaffel, un service de propagande rattaché au commandement de l’armée d’occupation, le Militärbefehlshaber (MBF), soit l’organisme de la Wehrmacht qui gère les accords d’armistice avec la France. Au sein de la Propagandastaffel, qui exerce surtout une censure sur les médias français, Leo Weisgerber est chargé, en tant qu’officier hors cadre de l’armée de nouer de bonnes relations avec le mouvement breton. Il dirige la station de Radio-Rennes et innove avec les toutes premières émissions radiophoniques en breton grâce au concours de Fañch Elies dit Abeozen. Leo Weisgerber favorise ensuite la création de l’Institut celtique dont Roparz Hemon devient le directeur. Il intervient également pour protéger des nationalistes bretons des tracasseries
de l’administration française.
Source : Yves Mervin
Du 14 au 17 mai 1942 se tient à Nantes le premier congrès de l'Institut celtique. Roparz Hémon est nommé président.
L'institut est animé par un comité de neuf membres.
Un groupe d'adhérents de l'institut celtique de Bretagne - Rennes 1942
au premier rang à droite Roparz Hemon puis Fanch Elies (Abeozen), madame de Fréminville, René-Yves Creston, madame Goinard, madame Jaffré et sa fille, Morvan Marchal.
Au second rang en partant de la droite le patron du café "la chope", Ronan de Fréminville dit Jean Merrien, Florentin Goinard, Planeix, Robert Audic, Youenn Drezen (tête tournée), Job Jaffré, Pierre Gestalin.
Quelques Membres de l'institut celtique de Bretagne
Yann Fouéré, Arzel Even, Fransez Debauvais, Roger Hervé, René-Yves Creston, Jean Trécan, Morvan Marchal, Jean Poupinot, Youenn Drezen, Jean Merrien, François Eliès (Abeozen), Gwilherm Berthou Kerverziou, Yann Bricler, Adolphe Piriou, Raymond Tassel, Georges Arnoux, Octave-Louis Aubert, Jef Le Penven, André Vallé et Jean Langlet...
L'Institut rassemble également des membres des Seiz Breur > et diverses personnalités de la vie bretonne comme le Gorsedd de Bretagne dans son ensemble.
Il publie 3 cahiers de 1942 à 1944.
ADSAV semble s'être largement inspiré du logo de l'institut celtique de Bretagne
le "Tarzh an deiz" d'ADSAV
le symbole de l'institut celtique
Adsav ( renaissance ) est un parti nationaliste et indépendantiste breton, né d'une scission du Parti pour l'organisation d'une Bretagne libre (POBL).
Il est fondé en 2000 par Padrig Montauzier, ancien officier du Front de libération de la Bretagne/Armée républicaine bretonne (FLB/ARB) .
Le triskell de l'institut celtique et celui d'ADSAV ne tournent pas dans le même sens.
Pour certains, la symbolique du Triskell n'aurait pas la même signification selon le sens de rotation de ses branches.
Ainsi, il serait :
– positif (Paix) quand il est dextrogyre (rotation des branches dans le sens des aiguilles d’une montre).
– négatif (Guerre) quand il est lévogyre.
Ceci dit, d'après des "experts", le sens de rotation n'aurait aucune importance.