GMR Bretagne
Groupe Mobile de Réserve
Unités paramilitaires créées par le gouvernement de Vichy.
Leur développement fut privilégié par René Bousquet, directeur général de la Police nationale.
Active de 1941 à 1944

Les GMR prévus à l'origine pour maintenir l'ordre en milieu urbain furent engagés à partir de l'automne 1943, avec l'accord des Allemands, dans des opérations de répression de la Résistance.
Les GMR se montrèrent souvent plus zélés que la Garde mobile.
Un détachement du groupe réserve "Bretagne" ( environ 200 hommes) arriva à Rennes, fin mars 1943, composé en majorité de Bretons, et fut caserné à l'école nationale d'instituteurs de la rue Saint-Malo avec pour mission de se rendre sur tous les points de Bretagne où l'ordre public pourrait être menacé.
A Rennes, la moitié de leur armement fut transféré fin mai 1944 à la milice.
Avec l'approbation du Kommandeur du SD, le préfet utilisa les GMR à des missions d'aide à la population, telles que les travaux de déblaiement après les bombardements de Fougères et de Montfort.
Le commandant Marcel Pezeau du GMR "Bretagne" comparut le 31 août 1945 devant la cour de justice de Rennes. En février 1944, son unité fit partie des forces engagées en Haute-Savoie, au plateau des Glières aux côtés de
Di Costanzo >, féroce chef de milice .
Prenant la parole devant ses hommes Pezeau leur aurait dit: "Je compte sur vous tous. Considérez chaque individu du maquis comme un ennemi, car nous allons être appelés à combattre ceux qui se sont réfugiés sur le plateau des Glières".
Le GMR "Bretagne y procéda à soixante-dix arrestations.
Mais le tribunal, insuffisamment informé, et tenant compte du revirement ultérieur de cet officier, l'acquitta et le félicita même pour son attitude durant les derniers mois du régime.
À la libération une partie d'entre eux se parèrent du brassard FFI et se mirent à la disposition des nouvelles autorités, ainsi le 3 août à Rennes, des membres des GMR ôtèrent la francisque de leurs casques et de leurs cols et se rendirent au palais Saint-Georges, siège clandestin des résistants.
Après la Libération 65% d'entre eux furent maintenus à leur poste ( les internées administratives au camp Margueritte en eurent comme gardiens )
35 sur 180 furent révoqués ou radiés et dix furent suspendus ou internés.
Après la Libération, le 7 décembre 1944, les GMR furent dissous et une partie des effectifs fusionnée, après épuration, avec des éléments issus des FFI pour créer, le 8 décembre, les Compagnies républicaines de sécurité (CRS).

"Le 6 mars 1944, selon le témoignage qu’en fit le gardien Raymond L., le GMR Bretagne reçut l’ordre d’occuper les chalets de Notre-Dame-des-Neiges, au sud-ouest du Plateau.
Une première tentative échoua "à cause de la température".
Le commandant P. fit une deuxième tentative, avec un équipement plus léger ; cette fois le détachement de GMR atteignit son but. Pour autant le commandant P. ne poussa pas l’avantage. Monté avec trop peu d’équipement et de vivres, il redescendit dans la vallée.
Une troisième tentative, toujours dans le même secteur, sans doute le 10 mars au matin, après la mort du lieutenant Morel, conduite par l’adjoint du commandant P., Raymond L., se solda par un échec total.
Les GMR essuyèrent les tirs des maquisards auxquels ils ne répondirent pas.
Ils laissèrent neuf prisonniers : les GMR ne tentèrent plus jamais de pénétrer sur les abords de Glières."
(Source : Claude Barbier "Le Maquis des Glières")
Sources :
et

collections musee de Bretagne