Mathurin PRESSE
Né le 26 décembre 1883 à Plouguenast
Mort le 01 novembre 1965 à Saint-Brieuc
Enterré à l'abbaye de BOQUEN
Dom ALEXIS en religion (moine Cistercien )
1902 - Grand séminaire de Saint-Brieuc
1903 - Abbaye de TIMADEUC
1908 - Profession solennelle
1910 - Rome - Doctorat en Théologie et droit Canon
- Abbaye de BONNECOMBE (Aveyron)
1923 - Abbaye de TAMIÉ (Savoie) - démis en 1936
1934 - Acquiert les ruines de l'Abbaye de BOQUEN et entreprend sa restauration à partir de 1936.
L'Abbaye Cistérienne de Boquen a été fondée vers 1137 par Olivier II comte de Dinan
Elle est située dans la commune de Plénée-Jugon (côtes d'Armor)
Dom Alexis et le druidisme
Dom Alexis - Messe du GORSEDD DIGOR de 1951
Dom Alexis - GORSEDD DIGOR de 1951 en compagnie de l'Archidruide de Galles, du Grand Druide ajoint de la Gorssed de Bretagne et du Grand Barde de Cornouailles.
"Seulement" le grand druide adjoint car le grand Druide
Taldir Jaffrenou → était interdit de séjour en Bretagne.
Selon le répertoire du Collège des Bardes de Bretagne (C.B.B.) édité en 1940, Alexis Presse etait druide et membre du Gorsedd de Bretagne depuis 1938 sous le nom de Manac'h ar gwelec'h.
C'était le chapelain des druides, bardes et ovates de Bretagne.
Il a célébré en 1951 la messe ( en breton ) d'ouverture de la GORSEDD DIGOR de TREHORENTEUC.
La GORSEDD KUZ ( réunion secrète ) de 1953 s'est déroulée dans l'abbaye de Boquen.
Dom Alexis et les Nationalistes bretons
Dom Alexis était un ami intime de l'abbé Yann-Vari Perrot.
Le témoignage d’un ancien du Bezen Perrot sur les événements de 1944 est extrêmement net :
À la demande d'Ange Péresse → ( chef militaire du Bezen Perrot ), Dom Alexis Presse avait accepté d’être le conseiller spirituel des jeunes volontaires chrétiens. En le quittant, Dom Alexis lui donna sa bénédiction. […] L’abbaye de Boquen abrita des armes pour le compte de la Kadervenn →
Dom Alexis n’a vraisemblablement échappé à l’épuration que sur l’intervention du président du Comité Départemental de Libération des Côtes-du-Nord, Henri Avril, lequel savait sans doute par son frère dominicain, les liens que l’Abbé de Boquen entretenait aussi (sans y voir apparemment de contradiction) avec les milieux de la Résistance catholique.
A-t-on voulu effacer discrètement ce qui n’aurait été que l’égarement d’un printemps et d’un été ?
Mais alors il faudrait expliquer par quelle entremise la cape que portait l’abbé Perrot au moment de son assassinat s’est retrouvée et conservée à Boquen :
dans les années cinquante, il n’est pas rare que des troupes des scouts Bleimor se rendent à l’abbaye pour y faire bénir leur fanion et la lui faire toucher
Sources :
Yvon Tranvouez (catholiques en Bretagne au XXe siècle)
Ronan Carleon (le rêve fou des soldats de Breiz Atao)
Cape que portait L'abbé Perrot lors de son assassinat.
Religieusement conservée par la famille Caouissin →
Dom Alexis dans la littérature
Dom Alexis Presse fut un moine atypique.
Son parcours singulier brouille les repères idéologiques les mieux établis et témoigne d'une forte personnalité qui a suscité des fidélités indéfectibles ou des inimitiés durables, mais qui n'a jamais laissé indifférent.
C'est tout juste s'il l'on s'étonne qu'il ait été, de son vivant, mis en scène par deux romanciers.
Le bouillant abbé s'est évidemment reconnu dans deux ouvrages, mais il les a accueilli bien différemment.
En 1929, la parution de l'Ame obscure, premier roman de
Daniel-Rops, a marqué le début d'une longue complicité entre l'auteur et son personnage.
En 1948, les Illuminés du Hongrois Bela Just a été l'objet d'une réprobation publique, le héros malgré lui s'estimant caricaturé.
Dom Alexis Presse sera également présent dans le roman « Les loups de Coatmenez »
et sa suite, « La Croisade des loups » de Jeanne du Guerny.
Y a-t-il encore une élite bretonne ?
" Nous Celtes, avons cette prérogative précieuse de la ténacité, de la persévérance dans les poursuite du but, c’est ce qui explique tant de réussites, même et bien souvent inespérées.
Je dirai inconcevables à ne se placer qu’en point de vue humain habituel ordinaire.
Quel malheur de constater à côté d’une qualité si précieuse, si éminente et si efficiente, une tendance presque générale à l’individualisme, à la dispersion, à la division.
En chacun, des ressources admirables, formidables même d’énergie, de ténacité, impossible à regrouper, d’unifier toutes ces potentialités, toutes ces forces pour un but commun.
On formerait pourtant un faisceau de puissance auquel rien ne pourrait résister ; à cela, pas le moindre doute :
Mais qui formera ces élites bretonnes et chrétiennes dont nous aurons demain tant besoin ?
Qui formera et maintiendra ce faisceau ?
Monsieur Perrot avait réussi, lui, à former ce magnifique faisceau de forces bretonnes.
Et c’est parce que les adversaires avaient constaté la puissance de ce faisceau et pressenti ses futures possibilités qu’ils l’ont sauvagement supprimé…
Immanquablement le dynamisme et l’efficience de l’élément breton diminueront et finiront par disparaître.
C’est chose profondément triste. Quant à nous, ne nous laissons pas berner par les chimères perfides. Si elles séduisent ou encore ensorcellent beaucoup de nos compatriotes naïfs, que cela ne nous fasse pas dévier de notre ligne"
Dom Alexis Presse