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Bretonische Regierung

Gouvernement en exil des nationalistes bretons 

Contexte

En octobre 1938, Olier Mordrel et Fransez Debauvais sont poursuivis pour atteinte à la sûreté de l'État.

Le 14 décembre 1938, Debauvais est condamné à un an de prison ferme et Mordrel à un an avec sursis .

Libéré de prison le 25 juillet 1939, Fransez Debauvais et Olier Mordrel partent en Allemagne non pas tant dans la perspective d'un proche déclenchement de la guerre que pour éviter un nouvel emprisonnement qui annihilerait leur possibilité d'action.

 

Début mai 1940, Olier Mordrel et Fransez Debauvais dirigent

un "gouvernement breton en exil" (Bretonische Regierung) à Berlin.

Le 7 mai 1940, Olier Mordrel et Fransez Debauvais  sont jugés par contumace par le tribunal militaire de Rennes pour "atteinte à la sécurité extérieure de l'État et à l'intégrité du territoire, maintien ou recrutement d'un groupe dissous, provocation de militaires à la désertion et à la trahison".

Ils sont dégradés militairement et condamnés à mort.

 Le 3 septembre 1939, la France entre dans la seconde Guerre Mondiale.

le 10 octobre 1939, le PNB est interdit. 

Olier Mordrel et Fransez Debauvais

Olier Mordrel et Fransez Debauvais

à Rennes lors de la libération de ce dernier en juillet 1939

Comme l'écrit Anna Youenou ( l'épouse de Debauvais ) l'objectif de Mordrel et Debauvais était de préparer la légion bretonne capable de délivrer la Bretagne.Cet objectif dans leur esprit, prend exemple sur les Tchèques et les Polonais de la première guerre mondiale, ce qui signifie que, comme en 1914-1918, ils pensent au déclenchement d'une guerre qui va durer longtemps et pendant laquelle ils pourront de leur exil, avoir le temps de mettre sur pied une armée bretonne de volontaires qui pourraient combattre, drapeau déployé, aux côtés des Allemands pour défendre la cause nationaliste et, si la France est vaincue, entrer en Bretagne pour la libérer. 

Tentative de recrutement des prisonniers bretons 

prisoniers

La majorité des prisonniers bretons capturés lors de la campagne de France par les Allemands furent placés dans les oflags et les stalags.

En 1940, grâce aux démarches effectuées par le baron Schenk von Stauffenberg pour persuader l'OKW de créer des camps spéciaux réservés aux Bretons, aux Flamands et aux Corses, près de 60 000 prisonniers bretons furent regroupés dans les camps de Luckenwalde, Bad Orb, Neubrandenburg, Sagan et Hoyerswerda où ils furent informés qu'un statut préférentiel pourrait sans doute être accordé aux autonomistes.

Pendant ce temps là, les membres du « bureau breton » essayaient de retrouver dans la liste des prisonniers qui leur parvenaient les anciens membres et sympathisants du PNB afin de les faire libérer en priorité.

Un des premiers à en bénéficier fut André Geffroy. Il accompagna alors Mordrel et Fred Moyse pour tenir des conférences dans les camps de prisonniers pour ranimer « la flamme du nationalisme breton ».

L'accueil fut très mitigé. Accueil enthousiaste à Luckenwalde, mais très réticent dans les autres camps.

À Hoyerswerda, notamment où Moyse et Mordrel, pris à partie par plusieurs centaines d'officiers manquèrent de peu d'être lynchés et ne durent leur salut qu'à une intervention musclée d'une section de Landsturm (troupe de réserve territoriale).

Prisonnier de guerre en 1940 à Sagan, le 13ème duc Alain de Rohan-Chabot est démarché par l'autonomiste breton Fred Moyse en vue de lui faire occuper un poste honorifique dans le gouvernement d'un nouvel État breton libre.

Cependant, Alain de Rohan-Chabot refuse alors de se prêter au jeu autonomiste, tout comme au jeu collaborationniste tel celui du Bretonische Regierung.

Alain de Rohan sera libéré quelques mois plus tard, conformément aux accords de la commission allemande d'armistice sur le retour progressif de

"certaines catégories de prisonniers"

Echec de l'opération

les forces allemandes entrent dans Rennes le 18 juin 1940.

Fransez Debauvais rentre en Bretagne le 22 juin sans troupes.

Olier Mordrel reste à Berlin jusqu'en juillet 1940 signant ainsi l'échec de l'opération.

Outre Olier Mordrel et Fransez Debauvais, instigateurs du Bretonische Regierung, plusieurs figures du mouvement breton ont participé à cette opération soit au bureau de Berlin soit en démarchant les prisonniers bretons dans les oflags et les stalags.

on peut citer :

Hervé le Helloco

Jean Delalande (Kerlann)

Fred Moyse

Charles Gaonac'h

Yann Goulet

Fransez Kervella (Konvar)

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Fransez-Kervella.jpg
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Exposition des Bretons à l'Oflag XXI B à Szubin ( Pologne ) en août 1942

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