Jean Delalande
KERLANN
Jean-Honoré Delalande
né le 31 juillet 1910 à La Roche-sur-Yon
mort le 16 décembre 1969 à Morlaix
dit Yann Kerlann où Kerlann
En 1937 il adapte pour WAR SAO
( d'obédience communiste)
l'internationale en breton
Deomp d’an emgann diwezhañ
Holl war sav ! ha warc’hoazh
E kerzho unanet
Ar pobloù skoaz ouzh skoaz
En 1943 il écrit le chant de marche du Bezen Perrot
Hon tadoù a doa pleget, skuizh faezh o vrezelian
Ha d'o heul et c'hantvedoù kabestret ni a ya,
Re bounner wa hon divskoaz eo yeo an estren kriz,
Nan, n'omp ket mui 'vit souban rak e lezennoù strizh
Elève brillant, Jean Delalande termine ses études en 1927 par un perfectionnement de son anglais au Saint-Dustan College de Londres.
En 1930 il devient instituteur à Plomeur dans le pays bigouden puis en 1931 à St-Philibert en Trégunc, à Quimperlé en 1932 et à Guiclan de 1933 à 1936.
Il est membre du mouvement Ar Falz (La Faucille) fondé par Yann Sohier.
Ar Falz est un mouvement proche des communistes qui regroupe entre autres les instituteurs socialistes partisans de l'apprentissage du breton à l'école.
En 1931 lors de la scission du PAB entre fédéralistes (gauche) et nationalistes indépendantistes (droite), Yann Sohier et Jean Delalande qui pourtant jusqu'ici avaient été des militants tendance communiste ( ils étaient des amis de Marcel Cachin) adhèrent au PNB.
En 1935, désigné par Yann Sohier avant sa mort, Jean Delalande, devient secrétaire général d'Ar Falz,
Ar Falz va être mis en sommeil pendant la guerre, et ses militants vont prendre des directions parfois totalement opposées.
Après avoir enseigné brièvement à Cleden Cap Sizun, il ouvre à l'automne 1942 avec sa femme à Plestin la première école privée dont l'enseignement est entièrement en breton.
L'école est finançée par le fond Debauvais.
Durant les deux ans d'existence de l'école bretonne de Plestin, les élèves seront presque tous des enfants de militants nationalistes bretons, dont plusieurs enfants de membres du Bezen Perrot.
A la Libération, Jean Delalande est arrêté, incarcéré un temps au Collège du Château à Morlaix, déchu de ses droits civiques par le Tribunal de Quimper, interdit d'enseignement et de séjour dans le Finistère de manière temporaire. Il va vivre en région parisienne et sa maîtrise de cinq langues, dont le chinois, lui permettent de devenir cadre à Air France
ENGAGEMENT NATIONALISTE
1925 - Rejoint l'UYB ( Unvaniez Yaouankiz Breiz )
1932 - Adhésion au PNB.
1935 - Désapprouvant la ligne du PNB il se met en retrait du parti.
1938 - Renoue avec le PNB.
1940 - Réadhésion au PNB de son ami Raymond Delaporte.
1941 - S'engage dans les Bagadou Stourm.
Carte d'adhésion d'Hervé Botros au PNB le 09 mai 1942.
Cette carte est signée par Kerlann qui était alors le chef départemental adjoint du PNB pour le finistère.
Hervé Botros rejoindra en avril 1944 le Kommando de Landerneau et en fut un des membres les plus redoutables.
Il a été fusillé à Quimper en septembre 1945.