Yann Sohier
Ar Falz
MILITANTISME BRETON
UYV Unvaniez Yaouankiz Vreiz
GRB Groupe Régionaliste breton
PAB Parti Autonomiste Breton
PNB Parti National Breton
Mise en sommeil durant la deuxième guerre mondiale, l'association AR FALZ existe toujours (2023)
Elle est à l'origine de :
cercles celtiques
école en breton
danse bretonne
Dans le courant laïc et progressiste du mouvement breton, en 1933 Yann Sohier, instituteur de gauche anti-conformiste, nationaliste breton, pacifiste, qui rêvait en 1930 de créer un syndicat des instituteurs fédéralistes de Bretagne (il sera finalement proche du courant d'extrême-gauche École émancipée du syndicat des instituteurs) , fait paraître à trente-deux ans le premier numéro de la revue Ar Falz.
Yann Sohier rédige la majorité des articles d'Ar Falz sous des pseudonymes divers comme « Fanch Divadou » (François sans biens) ou « Yann ar Ruz » (Jean le Rouge), « Mestr skol bihan » (le petit maître d'école).
Une vingtaine de numéros, paraîtront entre 1933 et 1935. Ar Falz, « bulletin mensuel des instituteurs partisans de l'enseignement du breton », compte entre cent et deux cent abonnés. Son objet principal est la défense de l'enseignement du breton, la langue des prolétaires du pays, à l'école publique, la défense des idées fédéralistes, laïques, pacifistes, anti-colonialistes, anti-fascistes, et de révolution sociale.
Yann Sohier est un proche de Marcel Cachin, son voisin à Plourivo, et sans être adhérent du PCF, puisqu'il confirme son adhésion au PNB en 1932, préférant soutenir le maintien de l'unité de l'Emsav contre la dissidence de gauche de la Ligue Fédérale de Bretagne, il défend socialement des idées communistes et accorde beaucoup de considération à la politique officielle de l'URSS envers ses minorités nationales et linguistiques.
Le fait que Sohier, au moment de la crise du PAB et de la remise en cause de sa direction, ait fait le choix du PNB de Debauvais et Mordrel avant qu'ils s'apprête à aborder son virage fasciste, son amitié préservée avec Mordrel, ont de quoi désorienter et peuvent amener à s'interroger sur ce qu'aurait fait Sohier s'il avait vécu les années d'occupation.
Jean Delalande ( Kerlann ), qui écrivait les articles d'Ar Falz sur l'histoire et les mathématiques en breton, avait été désigné par Sohier avant sa mort comme son successeur.
Source : Ismaël Dupont / le chiffon rouge de Morlaix >
Lors des obsèques de Yann Sohier son cercueil est couvert d'un drapeau breton.
Morvan Marchal, Olier Mordrel, l’abbé Perrot, Herry et Ronan Caouissin sont là du côté
des nationalistes bretons. Marcel Cachin (directeur de l'humanité) est également présent.
Mona Ozouf pourrait faire
davantage pour la Bretagne.
Avec une carte de visite comme la sienne, directrice de recherches au CNRS, et son image de "femme de gauche" , qui la rendait intouchable, Mona Ozouf aurait pu apporter beaucoup à la langue bretonne. Grâce à ses ouvertures dans les médias parisiens, elle pouvait donner des coups de main sans s’épuiser dans le militantisme quotidien que pratiquait son père. Ce que faisait Morvan Lebesque au Canard enchaîné.
Intellectuelle de haute volée, rien n’empêchait Mona Ozouf d’apporter sa contribution à la cause bretonne. Encore fallait-il résister aux modes parisiennes, après avoir obtenu l’agrégation de philosophie. Elle effectue donc un "stage de jeunesse au PC " . Après quoi elle devient une grande signature du Nouvel observateur : " Les gens de ma génération venaient de quitter le Parti communiste, où ils étaient étourdiment entrés".
Mona Ozouf soutient Emmanuel Macron. Bien que ce qu’elle n’aime pas chez le Président, "c’est l’ingratitude". Pour autant,
" je lui resterai néanmoins fidèle dans mes votes à cause de l’engagement européen, pour lequel il fait preuve d’intelligence et de courage".
Si Yann Sohier était encore de ce monde, il expliquerait à sa fille que si "l’engagement européen" ça fait joli dans le décor, l’engagement breton en faveur du bilinguisme présente de nombreux avantages ; c’est ce que cette dernière écrivait dans Le Pays breton.
Encore faut-il ne pas se contenter de bonnes paroles.
Mona Ozouf
née Mona Annig Sohier
le 24 février 1931 à Plourivo
Ben voyons
Bernard Morvan (extraits)