Jean L'haridon
Yann L'haridon
Né à Châteaulin le 22 janvier 1921
Mort à Brest le 08 mars 1992

71
ans

Yann L'haridon en Irlande
Source Photo : Généalogie d'Agnès SALLOU
Fidèle à Raymond Delaporte et son PNB, il s'opposera à la collaboration armée des hommes des Bagadou Stourm avec les Allemands.
Une forte inimitié naîtra alors entre Yann L'haridon et Célestin Lainé qui n'hésitera pas à lancer ses hommes du Bezen Perrot aux trousses de l'Haridon après le braquage de la perception de Pouancé.
Jeune avide d’aventure il rejoint les nationalistes, devient bientôt lieutenant des Bagadou Stourm (troupes de combat, service d’ordre du Pnb).
En 1943, à Landivisiau, il est arrêté par la police de Vichy.
L’inspecteur François Cueff, qui espionnait les manœuvres des Bagadou Stourm, fut séquestré et tabassé par L’Haridon lui-même.
Dénoncé aux autorités allemandes comme militant communiste par le PNB, Cueff fut envoyé en déportation où il disparut.
"Evènements" de Landivisiau - août 1943
Le 7 août 1943, les participants du camp d'été de Saint-Herbot des Bagadoù Stourm se font chahuter par une foule hostile à Landivisiau après avoir fait une démonstration de commandement de peloton en breton après la messe et défilé au pas de l'oie auprès du monument au mort.
Insultes et cailloux fusent.
Louarn demandent à ses hommes de charger la foule avec leurs ceinturons.
Le lendemain, les hommes de Goulet reviennent provoquer les landivisiens qui sont 500 à s'assembler pour conspuer et chasser les hommes des Bagadou Stourm.
Armés de barre de fer ils s'emparent d'un garagiste de Landivisiau qui sifflait les autonomistes.
Il est amené au restaurant Rohou, appartenant à un sympathisant du PNB.
La troupe allemande disperse les manifestants.
La gendarmerie libère le garagiste.
Les membres des Bagadoù Stourm se retrouvent deux jours plus tard à Botmeur où ils font prisonnier un policier des Renseignements généraux de Brest venu les surveiller, François Cueff,
Le 10 août 1943, ils font du grabuge à La Feuillée et, le lendemain, s'en prennent à deux artistes peintres parisiens qu'ils invitent à quitter au plus vite La Bretagne " où ils n'ont rien à faire ! "
Yann Goulet le chef des Bagadou Stourm finira par être arrêté par les gendarmes de La Feuillée en compagnie de son second Yann L'Haridon.
Tous deux furent, par la suite, libérés sur intervention allemande.
Leurs hommes n'en continuèrent pas moins à parader dans les Monts d'Arrée en cette mi-août 1943.
Le 15 août, ils se rendent en tenue et toujours aussi martiaux, à Scrignac, pour assister au pardon traditionnel organisé à la chapelle de Koat Keo par l'abbé Perrot mais l'abbé Perrot, prévenu de l'exaspération de la police et de la population des Monts d'Arrée devant ce qu'elle identifie comme des milices anti-françaises à la solde des allemands refuse qu'ils portent l'uniforme.
Sources :
- Georges Cadiou "L'Hermine et la croix gammée"
- Sébastien Carney "Breiz Atao !"
- Ismaël Dupont : "le chiffon rouge de Morlaix"
Juin 1944 - Attaque de la perception de Pouancé

Maine et Loire
Membres du commando :

L’Haridon participa au hold-up de la perception de Pouancé, fin juin 1944
Hold-up effectué pour renflouer les caisses du PNB.
640.000 francs seront volés.
Les hommes du commando sont arrêtés par la police (Seul Yann Goulet parvient à s'échapper)
Yann L'Haridon est emprisonné par les Allemands.
Il sera "cuisiné" par les hommes de Lainé (Bezen Perrot) devenu ennemi des Bagadou Stourm, et envoyé à Dachau par le dernier train de déportés de Rennes, dont il parvient à s’échapper à Belfort.
Il ne lui en faut pas plus pour se faire passer pour une victime des Allemands.
C’était effectivement le cas des résistants qui étaient avec lui dans le train pour l’Allemagne dont beaucoup ne sont pas revenus, mais pas celui d’un cadre salarié d’un parti financé par le Reich dont il avait relayé la propagande nordiciste pendant toute la guerre.
Dans la Liste des déportés des deux derniers convois partis de Rennes début août 1944
on y trouve Guy Hernot et un dénommé Alexandre Koantig qui aurait également participé à l'attaque de la perception.
Par contre pas de trace d'un l'Haridon.


5- La Bretagne dans la guerre. Tome 3 -Hervé le Boterf-
Source :


28 juin 1946