PNB d'Olier Mordrel
du 20 octobre 1940 au 02 décembre 1940
Échec du CNB et relance du PNB
Échouant dans ses tentatives d'implanter des Comités bretons à travers le pays, affaibli par la position allemande qui affirme son refus du séparatisme breton, le CNB > est en butte à la volonté du Kuzul meur de réorienter les modalités de l'action séparatiste. Pour Debauvais, il faut rechercher au plus vite un terrain d'entente avec Vichy.
En octobre, Debauvais voit sa santé décliner et abandonne toute activité pendant plusieurs semaines. Mordrel en profite pour proposer au Kuzul meur d'abandonner "le CNB devenu le symbole d'un ratage et de relancer le PNB au prestige toujours intact" .
Le Kuzul Meur se rallie à cette idée et le 20 octobre, Mordrel devient officiellement le chef du parti.
KUZUL MEUR d'octobre 1940
Fransez Debauvais
Olier Mordrel
Célestin Lainé
Raymond Delaporte
Roparz Hemon
Yann Fouéré
Jean Marty
Orientation politique du PNB d'Olier Mordrel
La lettre écrite par Olier Mordrel au FeldKommandant de Quimper est révélatrice de la tendance de ce PNB
Très honoré monsieur le Feldkommandant,
J'ai l'honneur de vous faire savoir que j'ai été nommé chef du
parti national breton.
Ce parti a existé dès avant la guerre et bien qu'il fut poursuivi par les autorités françaises, qui étaient anglophiles et germanophobes, il n'a jamais cessé de travailler pour la paix.
En plus je fut condamné à mort, parce que les autorités françaises me reprochaient une trop grande germanophilie.
Je voudrais vous assurer que le parti continuera à observer les ordonnances des autorités allemandes et qu'il fera tout pour garantir une bonne collaboration et des relations cordiales entre le peuple breton et l'armée d'occupation.
Avec ma considération distinguée,
Olier Mordrel
Chef du PNB
Eviction d'Olier Mordrel de la tête du PNB
Après l'entrevue de Montoire (24 octobre 1940) trop encombrant pour Vichy et les autorités allemandes, Olier Mordrel est, le 8 décembre, évincé par le Kuzul meur de la direction du PNB .
Il est remplacé par Raymond Delaporte, militant plus modéré et pragmatique, qui restera à ce poste jusqu’à la fin de la guerre.
Après la prise de contrôle du PNB par Raymond Delaporte et ses deux frères, ce parti sera appelé le PARTI MOU par la branche dure des militants menés par Célestin Lainé et Marcel Guyesse