Les cousins HIRGAIR
Au centre Yann Guiomard > à sa gauche son frère René Guiomard - à droite Job HIRGAIR
( Photo prise à Tübingen en 1944)
Pierre Hirgair
Noms de guerre Bezen Perrot : YVARC'H - IDARD
Année
d'engagement
1944
Né à Baud le 03 mai 1922
Mort en avril 1945 à Leutkirch im Allgäu
23
ans
Après le repli du BEZEN PERROT sur l'Allemagne, Pierre Hirgair rejoint une unité des WAFFEN SS
Il sera tué lors du mitraillage de son convoi.
Mort de Pierre Hirgair
Les circonstances de la mort de Pierre Hirgair sont relatées précisement pat le témoin Jacques Vivien, interne des hopitaux de Paris, requis du STO et employé à ce titre à l'hopital de LeutKirch.
Vers le 20 avril 1945, trois SS conduisent à l'hôpital de cette ville un jeune homme gravement blessé au genou droit lors d'un mitraillage d'avion.
Questionné par le docteur Vivien, le jeune homme répondit "qu'il n'était pas Français mais Breton".
Opéré en urgence, le blessé meurt vers 21 heures, le jour même de son admission.
Fouillant dans les poches du mort, le médecin y trouve les attestations des deux baccalauréats au nom de Pierre Hirgair et "deux lettres émanant de jeunes filles".
Source : le Bezen Perrot
Yannick Botrel
Pierre Hirgair est mort à 70 Km de Tübingen
( ville de repli du Bezen Perrot en Allemagne)
Opérations auxquelles il a participé
Assassinat de Vincent HIRGAIR (père de Pierre)
"...Passons à Vincent Hirgair. Selon la préfecture du Morbihan , celui-ci fut aussi abattu par les FTP de la région de Baud le 29 juillet 1944 parce que son fils appartenait au BEZEN PERROT et que sa sœur Anna était affiliée au PNB
Dans ce cas précis, il ne fait aucun doute que Vincent Hirgair fut exécuté en représailles aux agissements de son fils Pierre et de sa sœur Anna Hirgair.
La famille Hirgair habitait au Scaouët, hameau situé à quelques centaines de mètres au sud de la ville.
Fils d’une fratrie de dix enfants qui comptait trois filles et sept garçons dont trois prêtres, Hirgair vivait à cet endroit des produits de sa ferme.
Né le 3 mai 1922 à Baud, l’un de ses fils s’appelait effectivement Pierre. Celui rentrera dans le BEZEN PERROT en 1944.
Au moment de l’arrivée des troupes américaines en Bretagne, il suivra les Allemands en compagnie des membres les plus résolus de la formation Perrot.
Il sera finalement mortellement blessé en 1945 par l’aviation alliée..."
Joseph Christian Hirgair
Nom de guerre Bezen Perrot : SKAO
Dit Job
Année
d'engagement
1944
Né en 1923
Mort accidentellement le 01 janvier 1957
34
ans
Membre du Service Spécial
de Célestin Lainé.
Centre d'Hennebont
Réfugié en IRLANDE en 1945
...Christian Hirgair connu de tous sous le nom de Job a été le premier d'entre eux que j'ai rencontré. Il était aussi le plus jeune des réfugiés et était à l'époque l'invité d'Oscar Mac Uilis, professeur d'irlandais, et violoniste de temps en temps. Il vivait à Dalkey avec sa gouvernante dans une grande maison familiale ancienne, dont le jardin s'étendait jusqu'au rivage rocheux assez escarpé. C'était un voisin de la famille Schorman, dont le dévouement à la Société Saint-Vincent de Paul les avait amenés à s'occuper aussi de notre petit groupe.
Hirguair avait rejoint le Bezen Perrot au début de 1944. à l'âge très jeune de dix-huit ans. Il avait rejoint son cousin germain, un militant nationaliste breton actif, dont le père avait été assassiné par la Résistance française à cause des activités militantes de son fils. C'est après ce crime que Job avait rejoint son cousin au combat.
Ce n'était pas un militant visionnaire, même si c'était l'idéalisme et la loyauté qui l'avaient poussé à rejoindre les Bezen et à prendre les armes contre ceux qu'il considérait comme des ennemis de son pays et de son peuple.
Il a rapidement trouvé du travail dans une entreprise d'électricité. Son esprit pratique l'a amené à monter une petite boutique à Dalkey, sous le nom de « Christian Radio », vendant et réparant des radios.
Plus tard, il a fait sortir sa tante, Anna Hirgair, qui, selon certains, était sa mère.
Elle a dirigé sa maison et s'est installée avec lui.
Quarante ans plus tard, « Christian Radio » existait toujours à Dalkey, bien que son fondateur ait disparu depuis longtemps. Job, diraient ses amis, est destiné à faire fortune. Maurice Lemoine, un de ses amis du Bezen qui ne manque pas d'humour, dirait que l'entreprise de Job pourrait être comparée à une vanne à sens unique : il a laissé entrer l'argent mais il ne l'a plus jamais laissé sortir.
Job rentre en Bretagne dès qu'il le peut, acquitté par le tribunal militaire de Paris, en raison de son jeune âge au moment des accusations portées contre lui. Avant de partir, il revend son activité de radio à Boulc'h.
Malheureusement, il disparut peu après, victime d'un accident en 1957.
Souvenez-vous dans vos prières de l'âme de
Joseph, Christian Hirgair
1923 - 1957
Il a aimé son Dieu, aimé son Pays.
Parents et amis, priez Dieu pour lui.
Job repose auprès d'Anna Hirgair
au cimetière de Kervignac