Adolphe le Goaziou
Régionaliste
Adolphe Le Goaziou (1890-1971) est un éditeur, libraire et intellectuel breton, figure importante de la vie culturelle en Bretagne au XXᵉ siècle. Originaire de Landerneau, il devient dès l’entre-deux-guerres un acteur central du renouveau culturel breton, tout en restant attaché à une vision humaniste et républicaine de l’identité bretonne.
En 1924, il fonde à Quimper la Librairie de Bretagne, puis les Éditions du Goaziou, qui publieront de nombreux auteurs bretons ainsi que des ouvrages consacrés à l’histoire, la langue et le folklore de la région. Il collabore avec des revues littéraires et défend une culture bretonne ouverte, non séparatiste.
Pendant l’Occupation, il adopte une position résistante*, s’opposant aux dérives collaborationnistes d’une partie du mouvement breton. Il participe à la presse clandestine et joue un rôle dans la diffusion d’ouvrages interdits. Après la guerre, il est reconnu pour son engagement et poursuit son travail éditorial et culturel.
Adolphe Le Goaziou est aujourd’hui considéré comme l’une des grandes figures du mouvement culturel breton progressiste, défenseur de la culture régionale, de l’éducation et de la liberté intellectuelle.
Source : ChatGPT
* Sans s'engager dans la résistance
Au mois d'avril 1944, Adolphe Le Goaziou est nommé président du Comité départemental de libération pour le Finistère. Il participe à la création d'Ouest-France, qui fait suite à L'Ouest-Éclair interdit à la Libération pour collaboration.
Quand Adolphe le Goaziou hébergeait
(sur réquisition des autorités allemandes)
Maurice Zeller
24 mars 1944 :
Maurice Zeller muni d’un ordre de réquisition de la Kommandantur de Quimper, pour occuper une des chambres réquisitionnées depuis le début de l’occupation au 7, rue Saint-François chez le libraire Le Goaziou, qui, en son absence, s'est présenté à sa femme comme étant EVRARD Georges.
Le locataire recevait du courrier à ce nom.
Il recevait que très peu dans sa chambre.
Il sortait très souvent et à chaque sortie, changeait de costume.
Il s'absentait souvent plusieurs jours...
Adolphe Le Goaziou fut averti par sa sœur Marie de se méfier beaucoup de lui.
(elle était plus informé par diverses sources, de la véritable identité de Zeller et de son rôle comme agent de la Gestapo).
Le Goaziou ne lui aurait jamais adressé la parole les trois fois qu'il l'a rencontré.
Rapport d'enquête sur Adolphe le Goaziou (février 45)
