Raymond Delaporte
Né le 13 septembre 1907 à Chateauneuf-du-Faou.
Décédé dans sa ville natale le 07 novembre 1990.
83
ans
Docteur en droit de l'université d'Angers, c'est un celtisant érudit.
Il devient Avocat à Châteaulin.
Il adhère en 1928 au PAB et rejoint en 1931 le PNB.
Grand défenseur de la langue bretonne, il créé en 1937 le Breuriez ar Brezoneg er Skoliou
( association de promotion de l'enseignement du breton dans les écoles libres ).
Catholique fervent, Il est nommé président du Bleun Brug en 1938.
De décembre 1940 à août 1944, il prend la tête du Parti national breton.
L’accession de Delaporte à la présidence du PNB intervient dans une période de fragilités internes et de surveillance étatique accrue.
Son mandat correspond à la volonté de repositionner le parti sur une ligne plus institutionnelle et de réduire l’influence des tendances fascisantes et paramilitaires (Lainé - Mordrel) alors à l’œuvre.
Relations avec les autorités allemandes:
Delaporte entretient avec les services allemands des rapports réguliers, essentiellement diplomatiques et politiques, liés à la survie organisationnelle du PNB.
Il ne s’engage pas personnellement dans les forces collaboratrices.
La figure de Delaporte occupe une place singulière dans l’histoire du nationalisme breton. Contrairement aux doctrinaires radicaux, il incarne une ligne organisationnelle privilégiant les stratégies institutionnelles plutôt que l’activisme révolutionnaire.
Il se cache à Paris à la fin de la guerre puis se réfugie en Irlande où il enseigne à Cork.
Il est condamné par contumace, à 20 ans de travaux forcés, puis acquitté en appel.
Les frères Delaporte
Dans les faits c'est un triumvirat
Raymond, Yves et Hervé Delaporte qui dirigea le PNB
Rôle dans le Parti National Breton (PNB)
Les trois frères Delaporte (Raymond, Hervé, Yves) ont joué un rôle ensemble dans le PNB, en particulier pendant l’Occupation.
Le PNB de Raymond Delaporte était parfois désigné comme "le PNB des frères Delaporte " ou "la maison de cornouaille"
Raymond était le président officiel, mais Yves est décrit comme son éminence grise.
Hervé, quant à lui, a eu aussi des responsabilités au sein du PNB.
Selon certaines sources, il était impliqué dans la structure du parti, par exemple dans la section Finistère.
Activités pendant l’Occupation
Les frères Delaporte ont été impliqués dans la revue War Du ar Pal, lancée en 1938, qui était un organe lié au nationalisme breton.
Sous l’Occupation allemande, le PNB dirigé par les frères Delaporte adopte une ligne de "main tendue" vers le régime de Vichy, avec des ambitions autonomistes, mais tout en essayant de maintenir une image modérée.
Leur politique est assez pragmatique et stratégique :
Selon une thèse, la stratégie de Delaporte (et donc de ses frères) était d’ouvrir le plus d’options possibles pour les nationalistes , ce qui inclut des rapprochements avec Vichy et, dans une perspective plus large, l’idée d’un "nouvel ordre européen" en cas de victoire allemande.
Professions et parcours individuels
Hervé Delaporte
Hervé était médecin.
(il aurait été médecin des maquisards - Faits contestés mais attestés par plusieurs témoignage)
Né le 11 mars 1909 à Châteaulin
Mort le 12 décembre 1964 à Château-neuf-du-Faou
55
ans
Yves Delaporte
Il semble avoir été un acteur clé derrière Raymond.
(Directeur de la rédaction de "L'heure bretonne).
Après-guerre, comme Raymond, Yves Delaporte a dû faire face aux conséquences de la collaboration et s’est réfugié en Écosse.
Ils ont été condamnés par contumace à 20 ans de travaux forcés,
Né le 16 avril 1912 à Châteaulin
Mort le 25 décembre 1989 à Berrien
77
ans
Héritage et importance historiographique
Les frères Delaporte symbolisent une aile familiale du nationalisme breton :
leur rôle montre comment la direction du PNB pendant l’Occupation n’était pas seulement personnelle à Raymond, mais partagée avec sa famille.
Leur stratégie — plutôt modérée et institutionnelle — contraste avec celle d’autres nationalistes bretons plus radicalisés ou militarisés (comme Célestin Lainé).
Ils sont souvent mentionnés dans les études sur le PNB comme un groupe dirigeant stable mais ambigu : ils ont voulu user de la collaboration pour avancer leur cause autonomiste, sans forcément adhérer à toutes les idéologies extrêmes de l’époque.
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