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de kentoc'h mervel au bezen perrot

de Kentoc'h Mervel

au Bezen Perrot

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au Bezen Perrot

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michel chevillotte

15 mai 1946

15 mai 1946

Nationalistes bretons au combat en collaboration avec les Allemands

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CABIN Simone

27 juillet 1917 : naissance à Paris 15ème, de CABIN Victor, tailleur de pierre et de BERTHELOT Henriette, couturière.
Orpheline à l'âge de deux ans, placée avec son frère à l'assistance publique de la Seine jusqu'à l'âge de 13 ans, puis travaille comme bonne à tout faire chez différentes personnes.
Titulaire du certificat d'études primaires.
Célibataire, sans enfant, jamais condamnée ni poursuivie en justice.

Durant la guerre
Juin 1939 : travaille à l'usine de piles électriques Lévy à Cannat.

Septembre 1939 : vient habiter chez son frère Roger à Rennes et occupe différents postes de bonne à tout faire, gardienne d'enfants...
Loge au 66 et 90, rue Saint-Hélier à Rennes.

Fin mai 1941 : rencontre l'adjudant-chef GRIMM Hans (SS-Hauptscharführer) du Sicherheitsdienst (S.D.), service de renseignement de la SS à Rennes qui parle parfaitement le français.
Né en Alsace le 27 juillet 1901, ville inconnue selon CABIN, il serait le fils d'un père d'origine prussienne, ministre du Reichsstadt, et gouverneur de Lituanie pendant la guerre.
Sa mère une des dernières descendantes des ducs de Lorraine, porte le titre de "baronne de BORNY". Elle possède le château de Borny près de Metz, département de la Moselle, en Lorraine, et aurait été une des chefs de la Croix-Rouge allemande sur le front russe. Les parents possèdent plusieurs propriétés en Allemagne.
Avant guerre inspecteur des eaux et forêts à Berlin.
1m. 72, cheveux gris très clairsemés, calvitie frontale, yeux bleus, visage rond, nez moyen...

12 juin 1941 : GRIMM la demande en mariage, elle accepte et fait venir les papiers nécessaires (son acte de naissance et son acte de baptême) en précisant que GRIMM est catholique. Mais l'autorisation est refusée par ses chefs. L’Heiratsverordnung du 7 mai 1940 interdit aux militaires allemands d’épouser les femmes rencontrées lors des campagnes d’Europe du Nord et de l'Ouest (Danemark, Norvège, Pays-Bas, Belgique, France).

Août-septembre 1941 : CABIN entre au service personnel et non rétribué de GRIMM en qualité de secrétaire et non pour le service de la Gestapo (recherche de documentation religieuse sur différents livres de croyance qu'il avait achetés, qu'il avait commencé dès son jeune âge et qu'il avait l'intention d'éditer après guerre en un seul ouvrage).
Elle a reçu de l'argent de poche dont elle avait besoin et nécessaire à son entretien et suivait des cours à l'institut allemand. A aucun moment, elle n'aurait travaillé pour le compte du S.D. et GRIMM ne l'a jamais sollicité.

1943 : après les bombardements de la ville, elle est venue habiter dans la maison de GRIMM au 28, rue Saint-Melaine à Rennes, où il avait toute sa bibliothèque et, dit-elle, ne recevait personne, pas même ses camarades. Un téléphone était installé, et quand on avait besoin de lui, on le prévenait téléphoniquement.
Elle savait très bien qu'il travaillait pour le S.D. mais à aucun moment sans dire ce qu'il faisait, ni l'avoir jamais vu exercer son métier de policier allemand et à avoir vu de rapports d'enquête faits par lui ou ses collègues.
Elle déclare n'avoir jamais eu la curiosité de regarder les documents de GRIMM dans la maison ou à son bureau du S.D. situé cité des Étudiantes, avenue Jules Ferry à Rennes, ni s'être jamais occupée de ce qu'il faisait.
Cette maison serait en fait dénommée "Titan" et le rendez-vous d'agents français de la formation "Perrot". GRIMM collectait les renseignements de ses agents.
Aux diverses adresses connues, le couple ne cachait nullement sa liaison, ils sortaient constamment au restaurant et au cinéma, et voyageait souvent en auto.

Bezen Perrot
12 décembre 1943 : après le meurtre de l'abbé PERROT, le S.D. est renforcé par le Bezen du parti autonomiste breton et ses sections d'assaut "Strolladoù Stourm" qui deviendra la formation militaire "Der bretonische Waffenverband der Waffen-SS".
Les membres sont estimés au mieux à cinquantaine à cent, cent cinquante à plusieurs centaines, certains disent 2000.
L'activité des autonomistes bretons est sous les ordres du francophone GRIMM alias "Guérin, Le Comte", chef de la section VI du S.D. et de l'indépendantiste LAINÉ Célestin.
Ayant la responsabilité directe des unités qui combattaient les maquis, ce service d’une redoutable efficacité repose essentiellement sur les renseignements fournis par les nombreux délateurs et indicateurs.

Repli du S.D. vers l'Allemagne
1er août 1944 : CABIN insiste à monter dans la voiture de GRIMM et deux Allemands en direction de l'Allemagne avec les services de la Gestapo.
A Angers, dans un camion conduit par BOTROS Hervé, elle prit place avec un certain nombre de membres de la formation "Perrot" qu'elle ne connaissait pas. Une vingtaine d'hommes, femmes et enfants et dont en cours de route elle apprit à connaître les noms.
Après le départ précipité du couple, le propriétaire de la maison "Titan," a trouvé un lot de correspondances remis aux services de police et se rapportant à l'activité de GRIMM dans ses fonctions à la Gestapo, et des photographies représentant lui, CABIN et différents membres de sa famille et amis d'enfance, ainsi que d'autres qui n'ont rien à voir avec leur intrigue amoureuse.

18 août 1944 : demeure à Strasbourg où une autorisation de séjour lui fut délivrée ainsi qu'aux autres membres du convoi par le SS BICKLER Hermann. Sans activité logée et nourrie dans un couvent occupé par des pompiers alsaciens.

Fin novembre 1944 : rejoint GRIMM à Offenburg par voie de fer, puis Fillingen, puis dans différentes villes et fin décembre Euskirchen.

Fin janvier 1945 : GRIMM part pour le front russe. Sur ses conseils, CABIN se rend à Tuttlingen où elle embauche comme ouvrière dans une usine de pièces d'aluminium (industrie de guerre).

Fin février 1945 : elle reçoit une dernière lettre de lui se trouvant près de Berlin et depuis était sans nouvelle.

17 avril 1945 : la direction décide de rapatrier par la Suisse tous les ouvriers étrangers. Voulant rejoindre GRIMM, elle refuse d'être rapatriée, et après diverses péripéties s'adresse aux Américains où elle fut interrogée par la sécurité militaire. Alors dirigée sur Mulhouse où elle fut arrêté par le centre de rapatriement.

20 septembre 1945 : acheminée et incarcérée à la Maison d'arrêt Jacques Cartier de Rennes.

09 janvier 1946 : remise en liberté. Nettement pro-allemande, il n'a pas été possible de prouver qu'elle ait été un agent de renseignement du S.D. Alors que son nom apparaît sur une liste d'indicateurs de la Police allemande trouvée au siège de la Gestapo à Rennes : S.R. 736, GABIN Simone, Rennes, 90, rue Saint-Hélier, on ne lui reproche aucune dénonciation de Français ou autres, ni aucun acte pouvant la cataloguer comme tel. Elle n'a jamais fait de politique, n'a jamais appartenu au Parti National Breton (P.N.B.), ni à aucun autre parti.
Si elle est partie en Allemagne, c'est uniquement par amour et ne voulait pas quitter son fiancé qu'elle adorait.

07 septembre 1957 : mariée à Montfermeil (Seine-Saint-Denis) à ROMÉO Carmelo.

23 février 1989 : décédée à Montfermeil (72 ans).

++++

Octobre 1949 : GRIMM est arrêté non loin de Leipzig.

1950 : interrogé devant le tribunal de Leipzig qui prend en compte les divers documents saisis à Rennes, GRIMM est accusé à l'automne 1942, d'avoir fourni à l'écrivain CÉLINE Louis-Ferdinand une autorisation pour s'établir comme médecin à Saint-Malo (zone côtière d'accès limité à cette période du conflit), grâce à une recommandation de KNOCHEN Helmut, chef de la police de la Sipo-S.D. pour la France et la Belgique, pour pouvoir effectuer des missions pour le S.D. L’auteur lui offre un exemplaire d'une première édition de "Mort à crédit".
Compte-rendu du procès non trouvé...

Sources:

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